CHASSE - Il ne sera plus possible de poursuivre et d'abattre un animal réfugié à proximité d'habitations dans le cadre d'une vénerie (ou chasse à courre). Un décret paru vendredi indique qu'il sera désormais "gracié".
Une (petite) chance de répit pour un animal traqué dans le cadre d’une chasse à courre. Désormais, s'il parvient jusqu’à une zone habitée ou commerciale, il sera gracié et ne pourra plus être poursuivi ou tué par les chasseurs.
Le décret publié vendredi fait notamment suite à un incident survenu dans l’Oise à l’automne 2017. Des veneurs (pratiquants de la chasse à courre) avaient abattu un cerf ayant trouvé refuge dans le jardin de particuliers, ce qui avait provoqué un vif émoi. Le chasseur avait été suspendu pour "négligences".
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60 chiens au maximum
Concrètement, le "maître d'équipage" devra "veiller à ce que l'animal ne soit pas approché" et faciliter son déplacement loin de la zone habitée. Si cela n'est pas possible, les autorités devront être contactées. Après évaluation de la situation, un vétérinaire devra alors, "au frais de l'équipage", anesthésier l'animal pour le déplacer ou "procéder à sa mise à mort".
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Le texte, paru au Journal officiel vendredi 1er mars, précise que l’animal doit être “aux abois ou au ferme”, c’est-à-dire entouré ou faisant tête aux chiens. Il précise que l’équipage, désormais, ne pourra comprendre que 60 chiens courants au maximum.