Les deux policiers de Sacramento, qui ont tué un homme noir non armé lors de manifestations nationales de l'année dernière, ne feront pas l'objet d'accusations criminelles, a annoncé samedi la procureure du comté de Sacramento, Anne Marie Schubert.

Selon Mme Schubert, l'utilisation d'une force meurtrière par les agents Terrance Mercadal et Jared Robinet était légale. Les policiers pensaient que M. Clark, soupçonné de vandalisme, portait une arme à feu, alors qu'il s'agissait d'un téléphone portable.

« Nous devons reconnaître qu'ils sont souvent obligés de prendre des décisions en une fraction de seconde et nous devons reconnaître qu'ils se trouvaient dans des circonstances tendues, incertaines qui évoluaient rapidement », a dit Mme Schubert.

La municipalité s'est déjà préparée à affronter des manifestations. Les commerçants et les employés de l'État ont été prévenus de ne pas s'attarder dans le centre-ville, au moins pendant le week-end.

La procureure a souligné que la décision de ne pas porter plainte contre les policiers « ne diminue en rien la tragédie, la colère et la frustration que nous avons entendues depuis le décès ».

« Nous ne pouvons pas ignorer qu'il y a de la rage dans la collectivité », a-t-elle ajouté.

L'an dernier, les manifestations qui ont suivi ces événements étaient en grande partie pacifiques, mais elles ont perturbé les matchs de basket-ball professionnels du centre-ville et la circulation sur les autoroutes.

La famille de M. Clark a intenté en janvier des poursuites, demandant plus de 20 millions à la ville et aux deux policiers à qui elle reproche l'emploi d'une force excessive. Elle soutient aussi que la victime a fait l'objet d'un profilage racial.

L'un des policiers qui ont tiré sur M. Clark est Noir et l'autre est Blanc, avaient fait savoir les autorités.

Des experts en matière de recours à la force ont déclaré qu'il y avait peu de chances que les agents fassent l'objet d'accusations pénales en vertu de décisions de justice autorisant les policiers à utiliser une force meurtrière lorsqu'ils craignent raisonnablement d'être blessés. Il est rare que les représentants de l'ordre soient accusés après une fusillade et encore plus rare qu'ils soient condamnés.