Samedi 2 mars, 250 000 Italiens se sont rassemblés à Milan contre le racisme et les discriminations : “un flot de couleurs et de gens heureux”, décrit La Repubblica, qui consacre sa une de dimanche à cette “Italie qui dit non” à la xénophobie et au repli identitaire. Le journal italien de centre gauche évoque “une participation extraordinaire”, qui pourrait “constituer le premier jour d’un nouveau départ pour la gauche selon beaucoup”.

Dans son éditorial, le journal écrit que ces manifestants “sont le signal important qu’une autre Italie existe” :

“Une Italie avec un regard différent, faite d’associations, de mouvements, de partis, qui représentent un espoir pour le pays et qui ont envoyé une nouvelle demande de changement.”

Beppe Sala, le maire de Milan à l’origine de la manifestation, raconte ainsi voir dans ce défilé “un moment de changement pour le pays, avec notre vision de l’Italie : nous sommes à un tournant de notre société, à un tournant entre l’ouverture et la fermeture.” Un message immédiatement rembarré par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, qui a estimé samedi soir que la voix des Italiens “s’exprime dans les urnes quand ils renouvellent leur confiance au gouvernement”.