Bien que Léonard de Vinci ait déjà sa place au panthéon des superstars de la culture, son adulation promet d’atteindre de nouveaux sommets cette année, avec la commémoration, en Italie, du 500e anniversaire de sa mort.

Cependant, alors que les expositions et autres célébrations s’enchaînent dans le pays, des efforts sont déployés pour faire reconnaître une série de figures de la Renaissance qui, pendant des siècles, ont été dans l’ombre de titans tels que de Vinci, Michel-Ange et le Tintoret : les femmes peintres.

La fondation Advancing Women Artists (AWA) [pour la promotion des femmes artistes] s’efforce de sortir ces femmes de l’oubli en fouillant les archives poussiéreuses et les sous-sols humides de Florence – le berceau de la Renaissance – à la recherche d’œuvres qui moisissent depuis des siècles.

Le chef-d’œuvre de sœur Nelli

Les peintures, parfois encrassées, déchirées, couvertes de déjections de chauves-souris et vermoulues, sont alors soigneusement restaurées et exposées dans des lieux où le public pourra les découvrir. Elles ne datent pas toutes de la Renaissance, puisqu’elles couvrent les cinq derniers siècles. Et elles comprennent aussi bien des portraits délicats et des peintures dévotionnelles que des œuvres épiques réalisées sur d’immenses toiles.

Cette année, l’organisme dévoilera son projet le plus ambitieux : la restauration d’une peinture à l’huile de la Cène de près de 7 mètres de haut, peinte par Plautilla Nelli, une sœur dominicaine du XVIe siècle issue d’une famille florentine fortunée et devenue une artiste accomplie.

C’est l’unique Cène connue dans le monde à avoir été peinte par une femme de la Renaissance, et elle rejoindra l’exposition permanente du Musée de Santa Maria Novella de Florence à l’automne