L’Église n’assume toujours pas le fait que les personnes soient sexuées, selon l’évêque de Liège
Jean-Pierre Delville propose de mettre en place des formations.
Plus d’une semaine après le sommet inédit au Vatican sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs, l’évêque de Liège estime que même si « un seul sommet ne va pas régler tous les problèmes, (…) l’iceberg commence à se démanteler ».
« Je comprends que les victimes ne soient pas satisfaites (…) mais en même temps, cet événement permet d’échanger les expériences et de prendre conscience de la gravité des choses », a partagé Jean-Pierre Delville à la Première.
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La sexualité : toujours un tabou ?
L’évêque de Liège considère que l’Église a du mal à assumer le fait que les personnes soient sexuées : « Il faut reconnaître que chaque personne est sexuée quel que soit son état de vie. Chacun, à un moment donné, doit gérer sa sexualité. Il est donc très important qu’il y ait des formations et des éclairages », affirme-t-il.
Il perçoit cependant « un craquement » sur ce sujet très tabou, « qui n’était auparavant même pas porté à la conscience ».
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« Il y a désormais une prise de parole, certes parfois chaotique et critique, (…) mais on se trouve dans une époque dans laquelle on passe du sentiment de tabou à un sentiment de conscience », explique le prêtre belge.
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