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Un immense poisson échoué sur une plage de Californie étonne les scientifiques

Californie
L'immense poisson-lune s'est échoué sur une plage de Californie. © Thomas Turner/iNaturalist

Un énorme poisson a été découvert échoué sur une plage de Santa Barbara en Californie. Selon les spécialistes, il s'agit d'un poisson-lune trompeur (Mola tecta), une espèce qui évolue normalement dans l'hémisphère Sud.

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Après la baleine à bosse échouée dans la forêt amazonienne, c'est une autre étrangeté qui vient d'apparaitre sur le continent américain. Plus précisément sur la côte californienne. Alors qu'il se promenait sur une plage de la réserve naturelle de Coal Oil Point près de Santa Barbara, un stagiaire de l'Université de Californie est tombé sur un spécimen impressionnant : un énorme poisson échoué sur le sable.

Alertée de la découverte, la spécialiste Jessica Nielsen de la réserve de Coal Oil Point a décidé de se rendre sur place pour observer le spécimen et prendre des photos. Au vu de ses caractéristiques, elle a d'abord pensé qu'il s'agissait d'un poisson-lune Mola mola. L'espèce est reconnaissable à son énorme tête et son absence de queue, et affiche une taille moyenne de 1,80 mètre pour une masse d'une tonne.

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La môle a une aire de répartition très étendue et se retrouve dans la majorité des océans de la planète. Bien que rare, il n'y aurait donc rien d'extraordinaire à retrouver un spécimen échoué sur les côtes de Californie. Sauf que l'hypothèse de Jessica Nielsen a rapidement été contredite. Intrigué par les photos publiées sur les réseaux sociaux, le biologiste marin Thomas Turner a lui aussi décidé de se rendre sur place.

En quête d'identité

Après avoir capturé plusieurs photos, le spécialiste de l'Université de Santa Barbara les a publiées sur le site d'observation iNaturalist où elles ont attiré l'oeil d'autres scientifiques et pas n'importe lesquels, Marianne Nyegaard de l'Université de Murdoch en Australie. Il y a quatre ans, cette experte des poissons-lunes a identifié une nouvelle espèce, la première depuis 130 ans, qu'elle a nommée Mola tecta.

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Et si le spécimen échoué n'était pas un Mola mola mais un Mola tecta ? Au vu des photos de iNaturalist, la théorie était loin d'être exclue mais les détails manquaient pour le confirmer. Marianne Nyegaard a alors contacté Thomas Turner et lui a demandé de retrouver le poisson afin de prendre de nouvelles photos et de réaliser un prélèvement pour mener des analyses.

Thomas Turner/iNaturalist

"J'ai pensé que le poisson ressemblait assurément beaucoup à un poisson-lune trompeur [Mola tecta], mais de façon frustrante, aucune des nombreuses photos ne montrait clairement le clavus", qui remplace la nageoire caudale et constitue une caractéristique d'identification, a expliqué Marianne Nyegaard reprise dans un article sur le blog The Current de l'Université de Santa Barbara.

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Mais lorsque cette spécialiste a reçu les données de Tom Turner et Jessica Nielsen, le verdict s'est révélé sans appel. "Je suis littéralement presque tombée de ma chaise ! [...] Une quantité considérable de photos extrêmement claires se trouvaient dans ma boite de réception et il n'y avait aucun doute sur l'identification" du poisson qui était donc bien un Mola tecta dont la taille peut atteindre trois mètres.

Originaire de l'hémisphère Sud

Si la découverte est aussi inattendue, c'est que la nouvelle espèce a été identifiée à partir de spécimens échoués en Nouvelle-Zélande et en Australie. Elle est ainsi supposée évoluer dans l'hémisphère Sud et donc très loin de la Californie où le nouvel échouage a eu lieu. Comment le poisson a-t-il atterri là ? Les spécialistes l'ignorent, l'espèce Mola tecta restant largement méconnue.

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Un spécimen de Mola tecta observé vivant dans les profondeurs au large du Chili.   Explorasub/CC BY-SA 4.0

Néanmoins, il ne s'agirait pas du premier spécimen retrouvé dans l'hémisphère Nord. Après l'identification de l'espèce, les spécialistes ont réétudié un spécimen collecté en 1889 au large des côtes néerlandaises. Alors qu'il était classé depuis près de 130 ans sous l'espèce Mola mola, les analyses ont là encore révélé qu'il s'agissait de Mola tecta.

"Il est possible que nous ne comprenions pas réellement la distribution de ce poisson aussi bien que nous le pensons parce qu'il a été découvert récemment, ou il est possible simplement qu'il s'aventure de temps en temps très loin de son aire habituelle", a avancé Thomas Turner. Des théories qui restent difficile à confirmer mais qui soulève de nouvelles questions sur les poissons-lunes et leurs habitudes.

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