Nîmes : le combat d'un tétraplégique pour entrer avec son chien guide dans les magasins
Un Nîmois a déposé plainte contre le gérant d'une supérette du centre-ville qui lui refusait l'accès au magasin.
Le tribunal de police de Nîmes vient de donner raison à un homme atteint d'un handicap qui avait déposé plainte contre le gérant d'une supérette. Lequel avait refusé l'accès au magasin à cette personne tétraplégique au motif qu'il était accompagné de son labrador. Ce Nîmois se déplace avec son chien d'assistance depuis des années. Il indique qu'il est régulièrement confronté à des refus d'accès. Car on lui oppose les normes d'hygiène dans les magasins alimentaires.
Or en théorie, son statut de personne handicapéee et le certificat d'identification de l'animal attestant qu'il s'agit d'un chien d'assistance lui permettent d'entrer dans les commerces alimentaires. Mais il explique qu'il est souvent confronté à des refus. Il a déposé plusieurs plaintes contre les commerces qui lui ferment les portes.
Ce mercredi 6 mars, le tribunal de police a condamné le gérant d'un petit supermarché à 200 euros d'amende et 300 euros de dommages et intérêts pour préjudice. Cette affaire n'est pas sans rappeler celle d'une personne malvoyante qui s'était vu refuser l'accès à un supermarché.
En réalité, le chien Ilot est nécéssaire à la vie quotidienne de certaines personnes handicapées. Car l'animal est dressé durant de longs mois pour permettre à la personne de pouvoir vivre avec une relative autonomie. Le chien répond à une soixantaine d'ordres. Il ramasse sa laisse, une pièce de monnaie tombée au sol, ouvre une porte... Bref, il est indispensable à la vie ce Nîmois. " Il est très difficile de laisser mon chien à la porte des magasins. D'abord, il m'aide pour faire les courses, ensuite il faut savoir que ces chiens coûtent très chers du fait de leur dressage, les laisser à l'extérieur du magasin fait courir le risque de se les faire voler. C'est aussi pour ça que nous devons rester avec eux".
Me Salomé Perrier, l'avocate de cette personne handicapée a rappelé à l'issue de l'audience que son client avait fait condamner le gérant de la supérette de Nîmes à une amende et des commages et interêts. L'avocate nîmoise expliquait que plusieurs plaintes avaient été déposées par son client qui souhaite de nouveau accéder au commerce condamné. Mais il semble craindre que des incidents se produisent.
Jointe par téléphone, Me Lauriane Dillenseger, l’avocate du gérant de la supérette a indiqué avoir plaidé la relaxe. Car le commerçant n’était pas en mesure de savoir que l’animal était effectivement un chien d’assistance.
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