Les animaux sont en première ligne face à la pollution plastique. Ils sont 1,5 million à en mourir chaque année. Phoque coincé dans un filet de pêche, écureuils entremêlés par des fils en plastique... Les photos dévoilent l'ampleur des dégâts. Face au danger mortel qu’est le plastique pour l’environnement et la biodiversité, Novethic vous propose chaque semaine de découvrir une nouvelle facette de ce matériau omniprésent.

Des écureuils attachés entre eux par des fils en plastique


Ils sont cinq petits écureuils à avoir été sauvés par l’ONG américain Wisconsin Humaine Society en septembre dernier. Ils ont été retrouvés attachés les uns aux autres par leur queue. Pas en raison de leurs poils, mais des morceaux de plastique et d’herbe que la mère a utilisés pour confectionner le nid. "Une situation fâcheuse qui, sans une intervention prudente et rapide, aurait pu coûter au minium à chacun de ces écureuils son importante queue (utilisée pour l’équilibre et l’apport de chaleur) et au pire leur vie", explique l’ONG. Les cinq rongeurs ont été libérés et sont sains et saufs.
Emmeles par leurs queues des ecureuils sauves par une ong americaine

Un hippocampe agrippé à son coton-tige


Cette photographie a fait le tour du monde. Prise en 2017 par le photographe Justin Hofman, qui a reçu le prix du "Wildlife photographer of the year" organisé par le Natural History Musuem de Londres, l’image est devenue le symbole de la pollution plastique dans les océans. "Cette belle et minuscule créature était si mignonne, c’est comme si j’avais été d’un coup ramené à la réalité", raconte Justin Hofman. "C’est une photo que j’aimerais ne jamais avoir prise mais maintenant je veux que tout le monde la voie".
Justin Hofman Hippocampe


Un paquet de chips dans un coelacanthe, espèce des grands fonds


Un paquet de chips Lays retrouvé dans les entrailles d’un poisson en dit beaucoup sur l’état des océans de la planète bleue. Mais un paquet dans un coelacanthe en dit encore plus. Car ce poisson, décrit comme un "fossile vivant" ayant "très peu évolué depuis 350 millions d’années", vit dans les profondeurs marines. Selon les sources, la photo aurait été prise en 2011 ou 2016 en Indonésie. Pour la Fondation McArthur, dans 30 ans, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans.
Poisson avec un paquet de chips


Un phoque coincé dans un filet de pêche depuis plusieurs années


Pas besoin d’aller au bout du monde pour constater les dégâts du plastique causés sur les animaux. Ce phoque, coincé dans un filet de pêche, a été retrouvé par la Ligue protectrice des animaux (LPA) sur la Côte d’Opale, dans le Nord de la France, en mars 2018. "Cela faisait plusieurs années qu’on l’avait repéré avec son filet autour du cou", atteste le directeur du Centre de soins de la faune sauvage à France 3, "il était pris dans un restant d’engin de pêche". Le phoque a été soigné puis remis à l’eau.
Phoque coincé dans un filet de peche depuis lus années

Les oiseaux confondent plancton et plastique


Le plastique n’est pas qu’un leurre visuel. Les scientifiques ont longtemps pensé que les oiseaux confondaient le plastique avec leur nourriture, comme les tortues confondent les sacs plastiques et les méduses. Mais dans une étude publiée dans la revue Science Advances en 2016, des chercheurs américains ont révélé que l’odorat jouait également un rôle. Le plastique en décomposition produit la même odeur que le zooplancton. Or, certains oiseaux comme les albatros détectent cette odeur pour pouvoir se nourrir. 
Un oiseau dans les déchets plastiques 

Marina Fabre, @fabre_marina
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