MAINE-ET-LOIRE Pédophilie : un animateur jeunesse, condamné dans le passé, mis en examen

AFP - 06 mars 2019 à 22:59 - Temps de lecture :
Photo d'illustration CC-BY-SA-Emmanuel Huybrechts
Photo d'illustration CC-BY-SA-Emmanuel Huybrechts

Déjà condamné dans le passé, un homme âgé de 43 ans, coordinateur du service jeunesse de Bouchemaine (Maine-et-Loire) a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi pour des agressions sexuelles commises sur mineur.

Cette mise en examen fait suite au dépôt fin février de plaintes de deux adolescents, âgé de 13 et 14 ans, tous deux joueurs de basket dans l’équipe dont l’homme était aussi l’entraîneur, à titre bénévole.

Les faits les plus récents remontent au début du mois de février. Ils auraient été commis au domicile des parents d’un ami de la victime présumée chez qui celle-ci mais aussi son entraîneur avaient passé la nuit.

Condamné en 2005

La deuxième agression se serait déroulée dans des circonstances quasi-similaires un an plus tôt sur l’adolescent aujourd’hui âgé de 14 ans.

«En garde à vue, il a reconnu les éléments de contexte et affirmé qu’il ne se souvenait pas des faits en raison, à chaque fois, de son état alcoolisé et d’un traitement anti-dépresseur. Mais il n’a pas remis en cause les récits des jeunes», a indiqué Yves Gambert, procureur de la République d’Angers.

L’homme mis en examen avait déjà été poursuivi et condamné en 2005 par le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan) pour agression sexuelle sur mineur par une personne abusant de l’autorité de sa fonction.

L’animateur aurait bénéficié pour cette condamnation d’une réhabilitation légale il y a quelques années.

"Nous n'avons pas les moyens de nous protéger"

Véronique Maillet, maire de cette commune de 6 500 habitants, a confirmé que cette condamnation ne figurait pas au bulletin du casier judiciaire que ses services ont pu consulter avant de recruter l’homme en 2014, d’abord comme contractuel, avant de le titulariser.

«Il est inadmissible qu’une collectivité locale, comme la nôtre, soit privée de ce type d’information. Ça signifie que le bulletin ne correspondait à rien et que nous n’avons pas les moyens de nous protéger», a protesté l’élue.

L’enquête, confiée à la Brigade de recherche de la gendarmerie d’Angers, va s’attacher maintenant à recenser les éventuelles autres victimes de l’animateur et éducateur qui accompagnait les jeunes dans de nombreuses activités, y compris en camp de vacances.