Passer au contenu

Moselle : un directeur de maison de retraite jugé pour viols sur quatre salariées

Par

L'ancien directeur d'une maison de retraite de Puttelange-aux-Lacs est jugé pendant trois jours aux assises de la Moselle pour viols et agressions sexuelles sur quatre de ses salariées. Il plaide le consentement, elles dénoncent un chantage à l'emploi.

La Cour d'Assises de la Moselle
La Cour d'Assises de la Moselle © Radio France - Cécile Soulé

Un ancien directeur de maison de retraite comparait à partir de ce mercredi et jusqu'à vendredi à Metz pour viols et agressions sexuelles sur 4 anciennes salariées de l'établissement. Jugé au assises de la Moselle, cet homme âgé de 60 ans a été directeur d'un Ephad de Puttelange-aux-Lacs, "Le Home des 4 saisons". Les faits sont assez anciens, ils remontent aux années 2010-2012. Lui affirme avoir eu des relations consenties avec ces 4 femmes, son avocate Me Céline Fritz, va demander sa relaxe. Elles au contraire expliquent qu'elles y ont été contraintes parce qu'il était leur supérieur hiérarchique et qu'il leur faisait du chantage à l'emploi. Elles sont défendues par Me Sabrina Hachouf, du cabinet marseillais de Gilbert Collard, et par Bernard Petit.  

Décrit comme un obsédé sexuel

L'ancien directeur de maison de retraite est décrit par le personnel qui l'a cotoyé comme un obsédé sexuel : mains baladeuses, blagues salaces, propositions sexuelles insistantes. Les 4 anciennes salariées - femmes de ménages ou aide soignantes - ont le même profil : des mères vulnérables, élevant seules leurs enfants, ayant besoin de travailler. Face aux pulsions sexuelles de leur directeur, 3 d'entre elles expliquent avoir cédé, par peur de perdre leur emploi. La 4e affirme qu'il la suivait partout, qu'elle le repoussait régulièrement mais qu'il l'avait violé une fois malgré tout. 

Des femmes vulnérables 

Toutes décrivent un homme brutal et grossier qui ne se gênait pas pour exhiber son sexe devant elle dans les chambres même de résidents. L'affaire est découverte quand l'une des victimes fait une crise d'hystérie à l'Ehpad. Elle se confie à un aide-soignant qui alerte les syndicats. Le directeur parle de son côté de relations consenties, qu'il avait pris ces femmes sous son aile. Mais elles se disent traumatisées, fragilisées psychologiquement. Il y a eu de la boulimie, un besoin obsessionnel de se laver, des tentatives de suicide, qui peuvent selon les experts être lié à ce qu'elles ont subi.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined