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L’inventeur du web suggère une solution pour réparer Internet

Tim Berners-Lee est un papa inquiet qui aimerait bien réussir à arranger un peu les choses grâce à un « contrat du web ».

Tim Berners-Lee veut “panser les maux du web

Il y a plusieurs façons de voir Internet aujourd’hui. Pour certains, il constitue un formidable terreau de nouvelles idées, de liberté et d’innovation. Pour d’autres, c’est un lieu qui sert à ramasser ce qui se trouve de pire dans le monde, c’est-à-dire rumeurs, fake news, détournement, usage illégal ou immoral de nos données…

Autant dire donc que le père du World Wide Web, le Britannique Tim Berners-Lee est un peu inquiet. Mais il a dévoilé, mardi 5 mars, comment il voulait changer les choses, un peu comme on aiderait un adolescent turbulent. Surtout, comme tous les parents, il fait face à des problèmes auxquels il n’avait sans aucun doute pas pensés. Le réseau d’échange universel, Internet, a connu quelques… Évolutions majeures au cours de ces dernières années.

Le problème des fake news

Son idée est donc de créer un “contrat du web” qui aurait pour objectif de s’assurer de la véracité de l’information, tout en permettant aux utilisateurs de contrôler leurs données. Une plateforme de développement baptisée Solid a été conçue pour cet objectif.

Si le Web fête ses 30 ans ce mois-ci, Tim Berners-Lee est surtout conscient de la difficulté de faire face aux problèmes rencontrés sur Internet, notamment parce que c’est parfois difficile de cerner réellement qui sont les utilisateurs qui répandant les fausses informations.

 On ne peut pas simplement interdire les fausses informations, c’est bien plus compliqué que cela.

C’est pour cela qu’il veut corriger les problèmes du web.

Avec le “Contrat pour le web”, il s’agit d’enclencher une correction à mi-parcours [du web, NDLR], de changer de rythme, de revenir […] à la science, aux faits.

Pour y arriver, il espère amener les entreprises, les gouvernements et la société civile autour d’une même table. Un projet ambitieux.

Source

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Par : Opera
2 commentaires
2 commentaires
  1. Personne n’est dupe sur la finalité de cette pseudo chasse aux “fausses nouvelles”. Il faudrait commencer par obliger les médias français à respecter le code de déontologie du journaliste et donc la loi relative à la pluralité des opinons!

    Tim Berners-Lee devrait lire les travaux de John Stuart Mill, philosophe logicien et économiste britannique, né le 20 mai 1806 à Londres et décédé le 8 mai 1873 à Avignon.

    Il était un farouche partisan de « l’utilitarisme », doctrine philosophique et politique en matière d’éthique sociale. Ce courant de pensée prescrit d’agir de façon à maximiser le bien-être collectif pour l’ensemble des êtres sensibles. Il perçoit le gaspillage de bien être comme une injustice.

    Fervent défenseur de la liberté d’expression, il affirmait qu’elle était une condition nécessaire pour tout progrès social ou intellectuel et gage de liberté. Il soutenait aussi l’idée que laisser les gens propager des « fausses nouvelles » par des avis erronés était productif à deux titres :

    Les individus abandonneront probablement leurs opinions erronées si elles sont engagées dans des débats d’idées ouverts.
    Le débat oblige les individus à réexaminer et réaffirmer leurs convictions dans le processus.
    John Stuart Mill soutenait l’idée qu’il n’est pas suffisant qu’une idée non vérifiée soit vraie. Il appartient à chacun de comprendre pourquoi cette idée est bonne ou mauvaise.

    Il écrivit que les vitupérations exercées par les tenants de la pensée unique dissuadent les gens d’exprimer des opinions contraires.

    Il est aussi l’auteur en 1861 du premier grand traité sur la démocratie représentative intitulé : « Considérations sur le gouvernement représentatif ».

    À méditer :

    « Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. »

    Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Le mariage de Figaro.

  2. Excellente intervention, François.
    Je n’aurais pas dit mieux.
    Cela m’a permis de découvrir aussi John Stuart Mill.

    Par ailleurs, il est de puissants qui ont largement utilisé les “fake news” à leur profit.

    Dont le célèbre Jules César qui fit la guerre à la Gaule (en accusant les Gaulois de toutes les vilennies) de façon à organiser sa promotion pour accéder à la tête de Rome, alors qu’il n’était pas destiné à régner.

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