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Femmes

Parly annonce un "plan mixité" pour les armées françaises

"Nous avons une des armées les plus féminisées au monde", à hauteur de 15,5% des effectifs, "mais il faut faire plus", a fait valoir la ministre des Armées.

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La ministre des Armées Florence Parly quitte l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres, le 30 octobre 2018 à Paris

"D'ici 2022, nous avons pour objectif de porter à 10% la part des femmes parmi les officiers généraux", a assuré Florence Parly.

AFP/Archives - LUDOVIC MARIN

Augmenter le nombre de femmes haut gradées, permettre de mieux concilier vies professionnelle et familiale, élargir les critères de recrutement : la ministre des Armées Florence Parly a annoncé jeudi 7 mars des mesures pour faire progresser la mixité au sein de l'institution militaire, afin d'y attirer plus de femmes.

"Oui, nous avons une des armées les plus féminisées au monde", à hauteur de 15,5% des effectifs, "mais il faut faire plus", a-t-elle fait valoir lors de la présentation à la presse d'un "plan mixité" pour les armées françaises, piloté par l'amirale Anne de Mazieux (la seule amirale d'active aujourd'hui dans les rangs de la Marine, NDLR).

Le taux de féminisation varie fortement selon les services. Il est de près de 60% au sein du service de santé des armées, contre 10% dans l'armée de Terre et 14% dans la Marine. L'armée de l'Air, elle, fait figure de bonne élève avec 23% des femmes dans ses rangs.

Seuls 8% des militaires déployés en opérations extérieures sont des femmes. Et parmi les 32.000 qui servent sous les drapeaux, "peu sont celles qui occupent les plus hauts postes de la hiérarchie", a déploré la ministre: elles ne représentent que 6,7% des officiers généraux.

Ne pas se priver "des talents de 50% de notre population"

"D'ici 2022, nous avons pour objectif de porter à 10% la part des femmes parmi les officiers généraux", a assuré Mme Parly, tout en admettant que la tâche ne serait "pas simple": "il faut trente ans pour faire un général", a-t-elle rappelé.

L'objectif du "plan mixité" est d'attirer plus de femmes dans les armées, dont les besoins de recrutement s'élèvent à 20.000 personnes par an, et les fidéliser. A titre d'exemple, les officiers féminins de l'armée de Terre quittent l'institution 8 ans plus tôt en moyenne que leurs collègues masculins.

Au niveau du recrutement, les écoles d'officiers seront ouvertes à des profils non scientifiques, les limites d'âge pour passer examens et concours seront supprimés, et les jurys comprendront plus de femmes qu'auparavant.

Une réflexion sera engagée sur les tests de condition physique. "Les garçons estiment qu'il faut un même barème", mais "dans le monde de la compétition sportive, ce n'est pas le cas", constate le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser.

Au chapitre de la vie familiale, "parce que s'absenter ne doit plus signifier reculer, chacune et chacun conservera toutes ses chances de monter en grade, même par exemple en cas de congé parental", a promis la ministre. "Au XXIe siècle, nous ne pouvons pas nous priver des talents de 50% de notre population", a-t-elle insisté.

(Avec AFP)

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