Accéder au contenu principal
ALGÉRIE

"Allô Bouteflika ?" : l'hôpital de Genève croule sous les canulars d'Algériens

Captures d'écran de vidéos montrant des Algérien contacter le standard des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour demander des nouvelles de Abdelaziz Bouteflika.
Captures d'écran de vidéos montrant des Algérien contacter le standard des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour demander des nouvelles de Abdelaziz Bouteflika.
Publicité

Depuis la révélation de l’émission française Quotidien, rapportant l’hospitalisation du président algérien Abdelaziz Bouteflika aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG), de nombreux Algériens ont inondé le standard d’appels téléphoniques pour protester, de manière humoristique, contre la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat.

Lundi 4 mars, l’émission Quotidien diffusait des images d’une aile privée située au 8e étage de l’établissement, où elle a pu filmer Nacer Bouteflika, le frère du président qui se trouvait visiblement à son chevet. Depuis, les Algériens ont multiplié les canulars téléphoniques.

À chaque fois, les standardistes se gardent bien de transmettre l’appel, et même de dire si le chef d’État se trouve bien dans leurs locaux.

Cet internaute notamment s’est fait passer pour un employé de Pizza Hut à Alger, et a réclamé le paiement de quatre pizzas qu’il prétend aurait livré au président, ce qui amuse beaucoup le standardiste !

Cet autre internaute a demandé le retour de Bouteflika en Algérie, pour qu’il assiste à la finale de coupe d’Algérie de football et remette la coupe à son club préféré, le Nasr Athletic Hussein Dey.

Se faisant passer pour malade, cet internaute a contacté l’hôpital pour s’enquérir des frais d’admission, alors qu'Abdelaziz Bouteflika est régulièrement accusé par ses opposants de se faire soigner à l’étranger avec l’argent des contribuables algériens.

Cet internaute a demandé à son interlocutrice de transmettre un message au président : "Dites-lui de ne pas revenir, [sinon] le peuple va sortir" dans la rue.

Devant cette avalanche d’appels téléphoniques, l’hôpital a réagi mardi 5 mars dans un communiqué.

"En réponse aux messages reçus, les Hôpitaux universitaires de Genève rappellent que leur unique mission est de soigner toute personne le nécessitant quel que soit son statut. Ils ne communiquent jamais sur l’état de santé de leurs patients. Seul le patient, ou une personne habilitée par lui, peut donner des informations. Nous vous remercions de respecter la déontologie et les valeurs universelles partagées par celles et ceux qui soignent."

La page Facebook de l’établissement était toutefois inactive le lendemain mercredi.

Depuis mi-février, des centaines de milliers d’Algériens manifestent contre la candidature du président à un cinquième mandat, alors qu’il est au pouvoir depuis 1999. Très affaibli par un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013, qui a affecté sa mobilité et son élocution, il n’apparait plus en public qu’en de très rares occasions. Il a fait parvenir son dossier de candidature au Conseil constitutionnel dimanche 3 mars, faisant fi de la colère de la rue.

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.