Ruffin (LFI) : "Mélenchon m'encourage à ne pas fermer la porte de la présidentielle"

Aujourd'hui, François Ruffin se décrit plutôt comme un "député reporter".
Aujourd'hui, François Ruffin se décrit plutôt comme un "député reporter". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Dans une interview au "Figaro", le député LFI François Ruffin affirme que Jean-Luc Mélenchon l'encourage à "ne pas fermer la porte de la présidentielle", même s'il dit "ne pas se voir en homme d'Etat". 

Le député de la Somme François Ruffin assure que le patron de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon l'encourage "à ne pas fermer la porte de la présidentielle", dans un entretien publié vendredi par le site du Figaro. "L'un de ceux qui m'encouragent à ne pas fermer la porte de la présidentielle, c'est justement Jean-Luc Mélenchon. Il me dit : 'Si un jour le drapeau est à terre et que c'est toi qui dois le relever, tu le feras et tu le porteras, et puis c'est tout'", explique l'élu.

"Un bon animateur de la démocratie". L'ancien journaliste, essayiste et réalisateur qui s'est défini comme un "député reporter", a récemment confié dans un livre rêver d'un "président reporter", ce qui a relancé les spéculations sur son ambition présidentielle. "Je ne me vois pas, aujourd'hui, en homme d'Etat. Je ne dis pas que cela n'arrivera pas, mais je mesure le fossé", confie-t-il au Figaro. "Je suis un bon animateur de la démocratie, un représentant du peuple, c'est beau déjà. Allez discuter avec Poutine et Trump, j'ai du mal à me mettre dans le costume... Et puis, quand on voit l'état de notre camp aujourd'hui, la probabilité d'accéder à la présidence paraît limitée", relativise-t-il.

Hommage à Mélenchon. "Ma bagarre, c'est pas dans mon camp, mais à 100% avec les gens et contre l'occupant de l'Elysée", proclame le député qui a fait d'Emmanuel Macron la cible de son dernier livre et conteste vouloir faire de l'ombre à Jean-Luc Mélenchon. "Ce qui est écrit sur nous est souvent faux. Je le vois presque chaque semaine en tête à tête. On ne parle pas de politique, plutôt de littérature, de peinture, d'histoire, de tout ça. Je lui apporte un air du dehors, un bol d'air (...) Je me vois comme un artiste en politique, lui serait un artiste de la politique", dit-il avant de rendre hommage à son action. "Je considère qu'il a remis la gauche debout, et debout sur ses deux jambes, le social et l'écologie". Et puis, "avoir un candidat qui monte à 19% et frise le deuxième tour (de la présidentielle), c'est n'est pas rien", conclut-il.