Viré pour être resté au chevet de son bébé malade

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Bâle-CampagneViré pour être resté au chevet de son bébé malade

Un employé de crèche n'a pas pu aller travailler parce que sa fille est née avec une rare malformation. Son employeur s'est montré peu compréhensif et l'a licencié après le délai légal de 30 jours.

jes/ofu
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Le jeune père de 26 ans n'en revient pas de la manière dont il a été licencié.

Le jeune père de 26 ans n'en revient pas de la manière dont il a été licencié.

Privé

Les parents savaient déjà avant sa naissance que leur bébé n'allait pas venir au monde en bonne santé. La petite souffre d'un laparoschisis, une rare malformation se traduisant par une fente de la paroi abdominale. Conséquence: les intestins passent à travers cette fente. La petite a donc été placée aux soins intensifs immédiatement après sa naissance.

Et comme si la situation n'était pas déjà assez difficile comme ça, le papa a dû faire face à un autre coup dur totalement inattendu. Cet employé d'une crèche de Bâle-Campagne a été viré la semaine dernière.

Employeur informé

Selon «20 Minuten», le licenciement n'est pas illégal puisque le délai de 30 jours a été respecté. Le jeune père de 26 ans estime néanmoins qu'il n'est pas moins scandaleux. Il n'en revient toujours pas d'avoir été viré uniquement parce qu'il a dû s'occuper de son enfant malade. Le jeune homme assure qu'il avait pris soin d'informer son employeur à l'avance qu'il n'allait pas pouvoir venir travailler.

Selon l'Alémanique, il s'est fait porter malade après les 3 jours de congé paternité auxquels il a eu droit. Pendant longtemps, le couple ne savait en effet pas combien d'opérations la petite allait devoir subir. En raison de complications, la mère a elle aussi dû se faire soigner à l'hôpital.

«Ça m'a beaucoup blessé»

L'échange d'e-mails entre le jeune homme et la crèche prouve que l'Alémanique a proposé à plusieurs reprises à son employeur de venir expliquer sa situation compliquée. Mais à chaque fois, sa proposition a été refusée. «La direction n'a pas voulu trouver de solution avec moi.»

Dans les échanges de mails, que nos confrères alémaniques ont pu se procurer, la direction n'a jamais laissé sous-entendre que le jeune père risquait d'être viré à son retour. Le choc a donc été d'autant plus grand lorsqu'il a reçu la lettre de licenciement. «Ça m'a beaucoup blessé de me faire virer comme ça.» Et d'ajouter: «Mes collègues et les parents des enfants m'appréciaient.»

Tous ses efforts pour parler à la crèche ou à la direction sont restés vains. Personne n'a voulu s'occuper de lui. Nos confrères de «20 Minuten» ne sont pas non plus parvenus à parler ni à la crèche ni à la direction.

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