La qualité du sperme a chuté de 50%

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SantéLa qualité du sperme a chuté de 50%

Deux produits chimiques que l'on trouve dans de nombreux ménages sont co-responsables du déclin spectaculaire de la qualité du sperme.

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Au cours des 80 dernières années, la qualité globale du sperme a chuté de 50%. C'est ce que des chercheurs de l'Université de Nottingham avancent dans une nouvelle étude. Les soupçons quant à ce déclin sont multiples: des couches trop chaudes chez le nourrisson à l'aspirine en passant par le téléphone portable.

Et bien d'après des chercheurs anglais, la cause de cette dégradation trouverait sa source dans deux produits chimiques synthétiques, expliquent-il dans leurs rapports scientifiques. En plus des hommes, il semblerait que les chiens soient également touchés par le problème. Ce sont ces derniers qui ont mis les chercheurs sur la bonne voie en 2016.

Le danger se cache dans la maison

À l'époque, les scientifiques de l'Université de Nottingham avaient constaté que la qualité du sperme avait aussi diminué chez les chiens domestiques au cours des dernières décennies, comme le rapporte Sciencealert.com. C'est cette constatation qui a permis aux chercheurs d'avancer la théorie suivante: la cause du problème se trouverait dans les ménages ainsi que dans la nourriture des chiens.

Les produits chimiques responsables: le DEHP - un plastifiant à base de phtalate - et le biphényle polychloré 153 (PCB 153). Le premier peut être trouvé dans les tapis, les revêtements de sol, les habits et les jouets. Il peut d'ailleurs facilement migrer jusque dans notre nourriture. Le second, un produit chimique cancérigène, a été utilisé jusqu'en 1980 et a ensuite été interdit. On peut notamment le trouver dans les mastics.

Le sperme moins mobile

Dans le cadre de leur dernière étude, les chercheurs ont exposé des échantillons de sperme de onze hommes et de neuf chiens à ces produits chimiques récoltés dans divers ménages. Il s'est avéré que ces deux éléments entraînaient une mobilité réduite et une fragmentation accrue de l'ADN chez les deux types de spermatozoïdes.

Dès lors, les chercheurs espèrent pouvoir mieux étudier l'impact futur de certaines substances sur notre fertilité, et ce avec l'aide de chiens. En effet, plutôt que d'étudier la consommation des hommes - ce qui pourrait s'avérer complexe - les chercheurs préféreront plutôt se pencher directement sur la nourriture de nos amis à quatre pattes.

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