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Aux Pays-bas, 10 ouvrages hors norme pour contrer la montée des eaux

Pays-Bas
Plus qu’un bijou d’ingénierie, une attraction touristique : le Maeslantkering, portail géant constitué de deux brise-lames pivotants, se referme automatiquement en cas de tempête pour protéger Rotterdam. © Valerio Vincenzo/GEO

Avec un quart de ses terres situées sous le niveau de la mer, la Hollande innove tous azimuts pour rester au sec. Et ce depuis le 14e siècle.

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1320

S’élevant à plus de 5 m au-dessus du niveau de la mer, la Westfriese Omringdijk, une digue circulaire, est l’une des plus anciennes du pays. A l’époque, elle permit de rendre cultivable une zone jusqu’alors inondée. Cette muraille de 126 km passe par les villes d’Alkmaar et Schagen et protège une zone de 800 km².

1932

L’Afsluitdijk, «digue de fermeture», est immense : 7,25 m de haut pour 32 km de long. Ce barrage assure la séparation entre la mer des Wadden et l’eau douce du lac d’IJssel. Mais, vieux de bientôt un siècle, ce mur, pourtant épais de 90 m au sommet et de 180 m à sa base, s’érode. Des travaux de rénovation sont prévus jusqu’en 2050 pour 1,8 milliard d’euros.

1958

La barrière anti-inondation de l’IJssel (Algerakering) est un symbole : c’est le premier ouvrage d’art du plan Delta, lancé suite aux inondations de 1953, a avoir été achevé. Ses deux portes colossales (635 t chacune) montent et descendent en fonction des crues. Elles fonctionnent en autonomie : en cas de panne de courant, un générateur peut les actionner.

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1986

La construction de l’Oosterscheldekering («barrière anti-tempête de l’Escaut oriental») entre les îles de Schouwen-Duiveland et de Noord-Beveland a été lancée après les inondations de 1953. Cette muraille se compose d’un chemin de ronde en béton long de 9 km et de 62 barrières de 480 t chacune, qui s’abaissent dès que la houle dépasse 3 m.

1997

Situé à l’entrée du grand chenal qui relie le port de Rotterdam à la mer du Nord, la Maeslantkering («barrière de protection du pays de la Meuse»), fruit de huit ans de travaux, se compose de deux brise-lames mesurant chacun la taille d’une tour Eiffel. Pilotées par ordinateur, ces portes se referment automatiquement quand le niveau d’eau dépasse 3 m.

1997

Cette impressionnante digue mobile de 98 m de long fonctionne un peu comme une guillotine. Dès qu’une tempête lève des vagues de plus de 3 m, les battants de la Hartelkering descendent pour fermer le canal Hartel, qui rallie une zone du port de Rotterdam. Depuis sa mise en service, le système de fermeture n’a été mis en route que deux fois.

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2011

Entre Ter Heijde et Kijkduin, non loin de La Haye, voici Zandmotor Deltaduin, le premier banc de sable artificiel du monde. Cette plage vaste comme 250 terrains de foot a été créée grâce à la technologie du zandmotor («moteur de sable»), permettant de prélever des millions de m3 de sable au large. Tel un barrage naturel, cette dune évolue au gré du vent et des marées.

2013

Après cinq ans de travaux, le front de mer de La Haye, la station balnéaire la plus fréquentée du pays, est métamorphosé : une digue de 2 km de long a été façonnée dans une artère côtière, le boulevard Scheveningen. Des marches et différents niveaux cassent les vagues en cas de tempête. Par beau temps, on peut s’y promener à pied ou à vélo.

2013

Depuis la création de sa première parcelle, vers 1720, l’Eendragtspolder fut sans cesse agrandi et remanié. Mais, comme il s’envasait, sa réhabilitation totale fut décidée. Aujourd’hui, c’est une base de loisirs de 9 ha, avec pistes cyclables et promenades. Un bassin dédié à la pratique de l’aviron récolte les eaux de la Rotte en cas de crue.

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2017

Nom de code du projet ? Ruimte voor de Waal, «de la place pour le Waal». Ce défluent du Rhin, qui dessinait un coude dans la ville de Nimègue, sortait souvent de son lit. Des travaux ont été entrepris pour élargir son lit et le doter d’un second bras. Ce chantier fait partie d’un programme d’aménagement fluvial de 2 milliards d’euros initié après les inondations de 1995.

Montée des eaux, la Hollande se prépare, un reportage de Sébastien Desurmont (texte) et Valerio Vincenzo (photos) paru dans le magazine GEO de janvier 2019 (n° 479, Le Cap-Vert).

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