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« Gilets jaunes » : une vidéo montre un manifestant recevant de multiples coups de matraque à Quimper

Le manifestant de 25 ans, chauffeur routier, a notamment été frappé au visage et sur les doigts lors de l’acte XVII des « gilets jaunes ». Il envisage de porter plainte.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 mars 2019 à 00h21, modifié le 11 mars 2019 à 01h20

Temps de Lecture 2 min.

Environ 800 personnes ont participé à Quimper à l’acte XVII des « gilets jaunes » le samedi 9 mars.

Une vidéo tournée samedi 9 mars lors de la manifestation régionale des « gilets jaunes » organisée à Quimper, montre un manifestant à terre, frappé à de multiples reprises à coups de matraque par un gendarme mobile.

Visionnée près de 700 000 fois sur les réseaux sociaux, cette vidéo montre les forces de l’ordre qui semblent vouloir évacuer d’un pont un « gilet jaune » au moment où des heurts éclatent en fin de manifestation, le frappant à deux reprises à la tête, puis sur les doigts, avec des jets de grenades lacrymogènes en arrière-plan.

Mais le jeune homme, Max Barré, se plaque sur la rambarde du pont et s’y accroche. Un gendarme le frappe alors avec une matraque sur le dos à neuf reprises, entouré de deux autres gendarmes dont un maintient sa tête, avant de s’en aller. La vidéo ne montre pas les raisons de l’intervention.

« J’ai été frappé sans raison »

« Je traversais le pont pour retrouver des collègues de l’autre côté quand [les gendarmes] m’ont couru après. Ils m’ont attrapé à l’épaule et j’ai perdu l’équilibre, je me suis accroché à la rambarde, je ne pensais à rien », a raconté à l’AFP le « gilet jaune » de 25 ans. « Ils ne m’ont rien dit, je ne sais pas ce que j’ai fait, j’étais dans ma bulle, j’ai été frappé sans raison », a ajouté Max, qui se dit blessé légèrement, avec de multiples hématomes.

Le chauffeur routier, qui avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balle de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre, envisage de porter plainte. Il n’a pas été interpellé samedi par les forces de l’ordre.

Pour Lionel Botorel, qui a filmé la scène, « ce n’était pas lui qui était visé par la charge des gendarmes, mais des personnes qui se sont enfuies en courant ». « Max s’est fait attraper par la deuxième charge, les gendarmes l’ont matraqué assez violemment, ça a duré au moins quarante-cinq secondes », raconte le « street medic » de 37 ans, qui était sur place depuis une vingtaine de minutes avant de filmer la scène.

Pas de commentaire de la préfecture

La charge a probablement été provoquée, selon lui, par une bouteille jetée sur les forces de l’ordre de ce côté de la rivière « qui ne venait pas de Max ».

« Je lui ai soigné un énorme hématome au niveau du mollet, du côté droit de la tête, des saignements au nez et au niveau du cuir chevelu. Ils lui ont aussi mis le doigt dans les yeux », poursuit le vidéaste amateur, ajoutant qu’un gendarme avait également « craché dans la chaussure du gilet jaune avant de la jeter à l’eau ».

Contactée par l’AFP, la préfecture du Finistère n’a pas souhaité faire de commentaire. Dans un communiqué publié samedi, elle avait fait état de neuf interpellations et condamné l’action de « nombreux casseurs provenant de départements voisins ».

Le Monde avec AFP

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