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Strasbourg : l'adolescent blessé au visage par un tir de LBD est toujours immobilisé chez lui

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Lilian, le lycéen de 16 ans dont la mâchoire a été fracturée par un tir de LBD le 12 janvier en marge d'une manifestation de "gilets jaunes" à Strasbourg, ne peut toujours pas retourner au lycée. Son médecin a prolongé son arrêt de six semaines au moins. Rien de neuf du côté de l'enquête de l'IGPN.

Des broches de part et d'autre de la mâchoire
Des broches de part et d'autre de la mâchoire © Radio France - Olivier Vogel

Près de deux mois après les faits, Lilian est toujours bloqué chez lui, la mâchoire traversée par quatre broches de métal. Le 12 janvier dernier, l'adolescent était allé avec un copain acheter une veste en soldes au centre commercial de la place des Halles. En sortant, les deux copains tombent sur une manifestation de "gilets jaunes". Certains manifestants sont opposés aux policiers qui essuient des jets de projectiles. Lilian explique qu'il observait la scène en retrait quand soudain un projectile l'a atteint de plein fouet au visage et lui a fracassé la mâchoire. 

Il s'agirait, selon les premières constations des médecins, d'une balle de LBD, ces lanceurs de balle de défense utilisés par les forces de l'ordre dans les manifestations.

Des broches que Lilian va devoir garder plusieurs semaines encore
Des broches que Lilian va devoir garder plusieurs semaines encore © Radio France - Olivier Vogel
La veste que Lilian avait achetée en soldes juste avant d'être blessé
La veste que Lilian avait achetée en soldes juste avant d'être blessé © Radio France - Olivier Vogel

Quand c'est un délinquant on arrive à le condamner vite, mais quand c'est la police ça traîne" - Flaure, la mère de Lilian

Lilian n'a pas pu retourner en cours. Flaure, sa mère, explique qu'il lui faut gérer l'organisation des soins de son fils et ses cours de seconde. "C'est difficile parce qu'il y a toute une logistique", explique-t-elle. Des professeurs bénévoles viennent à domicile l'aider à ne pas décrocher. Mais la jeune femme enrage aussi parce que l'enquête s'éternise : "Je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est aussi long parce qu'il y a les images, la vidéo-surveillance. Quand c'est un délinquant on arrive à le condamner vite, mais quand c'est la police ça traîne".

La jeune femme a déposé une plainte juste après les faits. Elle explique avoir été contactée par l'inspection générale de la police nationale. L'IGPN lui a indiquée qu'elle aurait bouclé son enquête d'ici la fin du mois de mars.

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