Les grandes universités américaines touchées par un scandale de pots-de-vin

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Tous droits réservés REUTERS/Mario Anzuoni
Par Euronews avec AFP
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Deux actrices américaines parmi une cinquantaine de personnes ont été inculpées mardi dans une affaire de pots-de-vin destinée à faire entrer leurs enfants dans des universités prestigieuses.

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Deux actrices américaines figurent parmi la cinquantaine de personnes inculpées mardi dans une affaire de pots-de-vin destinés à faire entrer leurs enfants dans des universités prestigieuses.

Felicity Huffman ("Desperate Housewives") et Lori Loughlin ("La Fête à la maison") ont été interpellées mardi dans la région de Los Angeles, selon une source proche du dossier. Les deux comédiennes devaient être présentées à un juge en début d'après-midi, afin de se voir signifier leur inculpation pour transfert frauduleux de fonds.

Selon l'enquête, Felicity Huffman a versé 15 000 dollars pour que les résultats d'examen d'une de ses filles soient falsifiés. Quant à Lori Loughlin et son mari, le designer Mossimo Giannulli, ils auraient versé quelque 500 000 dollars de pots-de-vin afin que leurs deux filles soient admises à USC.

Argent, corruption et privilèges sont au centre de ce vaste scandale de pots-de-vin qui a éclaboussé de nombreuses personnalités aux Etats-Unis, décidées à contourner le système ultra-compétitif des admissions aux grandes universités américaines.

La liste des parents inculpés comprend de nombreuses autres personnalités du monde de la finance, de l'immobilier ou du droit, notamment le financier Bruce Isackson ou le promoteur Robert Flaxman. Les autorités ont indiqué que l'enquête était toujours en cours et que d'autres parents pourraient être également poursuivis.

Selon l'acte d'accusation, des intermédiaires auraient falsifié les dossiers des enfants, dont leurs résultats à des examens, afin de faciliter leur admission pour le compte de leurs clients.

A la tête de ce réseau qui a opéré entre 2011 et 2018, William Singer a été inculpé de quatre chefs d'accusation différents, dont extorsion et blanchiment, et devait plaider coupable devant un magistrat mardi après-midi.

L'organisation criminelle, qui opérait par le biais d'une fondation, aurait reçu 25 millions de dollars au total de parents désireux de voir leurs enfants admis dans des universités prestigieuses telles que Yale, Georgetown, Stanford, l'université de Californie du Sud (USC), l'Université du Texas, UCLA et l'Université de Wake Forest.

"Une culture de corruption et de cupidité"

"Il ne peut pas y avoir de système d'admission distinct pour les personnes aisées et (...) il ne peut pas y avoir de système judiciaire différent non plus", a commenté le procureur fédéral du Massachusetts, Andrew Lelling, lors d'une conférence de presse organisée à Boston.

"Les parents inculpés aujourd'hui, bien que déjà en situation de donner à leurs enfants tous les avantages licites dans le système d'admission à l'université, ont choisi de le corrompre et de le manipuler à leur profit", a déclaré Andrew Lelling.

"Nous considérons que toutes les personnes inculpées aujourd'hui ont contribué à favoriser une culture de corruption et de cupidité qui a biaisé le système pour les étudiants qui essayaient d'intégrer ces facultés de façon honnête", a renchéri, lors de la conférence de presse, l'agent du FBI en charge de l'enquête, Joseph Bonavolonta.

Plusieurs universités, dont USC, UCLA et Stanford ont annoncé le lancement d'enquêtes internes.

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