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58 % des femmes médecins en épuisement chronique

Emilie Cailleau
Par Emilie Cailleau
Journaliste chef de rubrique rouquine et coach sportive, accro au fitness, au running et méditante en herbe. Je suis responsable édito des sites de Top Santé et de Vital. Autrement dit, je suis au taquet pour vous informer des nouvelles tendances pour être (super) bien dans ses baskets et dans sa peau. Suivez-moi sur Instagram @emilie_cailleau
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Sentiment d'être discriminée, épuisement, renoncement personnel...Une enquête sur l'équilibre vie privée vie professionnelle des praticiens à l'hôpital public souligne les difficultés rencontrées par les femmes médecins dans l'exercice de leur métier.
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Les contraintes familiales freinent l’épanouissement professionnel des femmes médecins à l’hôpital. Une enquête nationale lève le voile sur les problèmes auxquels font face les praticiennes dans leur métier et, en particulier, sur la difficulté à jongler entre vie familiale et vie professionnelle.

Premier constat, 58 % des femmes se sentent en épuisement chronique (dont 62 % de moins de 45 ans) contre 46 % des hommes.

Malgré ce surmenage, peu de médecins osent prendre un arrêt de travail : 58% ont été malades mais n’ont pas osé s’arrêter, et notamment à cause de la charge de travail et des collègues (pour un quart d’entre elles).

L’étude a été menée par Action Praticiens Hôpital, qui regroupe les 2 intersyndicales de praticiens hospitaliers Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, et Jeunes Médecins, auprès de tous les médecins et pharmaciens hospitaliers, hommes et femmes, de tous âges et tous statuts. Plus de 3 000 praticiens ont répondu à cette étude dont la majorité de femmes. 56 % des répondantes travaillent plus de 50 h par semaine.

L’enquête pointe les difficultés à gérer les contraintes familiales comme les problèmes pour la garde des enfants en raison des horaires.

Même si les femmes médecins travaillent beaucoup et ont un niveau d’études important, l’inégale répartition des tâches domestiques à la maison montre que la charge mentale de celles-ci est une réalité.

Le repos de sécurité en est un bel exemple, 30% de celles qui le prennent l’utilisent pour se reposer, alors que 62% l’utilisent pour s’occuper des enfants ou pour les tâches domestiques (contre 25% pour les praticiens hommes).

Renoncement et auto-censure

Existe-t-il un plafond de verre qui entraverait l’accès des femmes aux responsabilités dans le milieu hospitalier ? Action Praticiens Hôpital tempère et parle plutôt de « renoncement » et d' »autocensure » des femmes, contraintes de faire primer leur vie de famille aux dépens de leur métier. Les répondantes le concèdent : si elles avaient plus de temps pour elles, elles en profiteraient pour travailler plus, se former davantage, s’investir plus dans des missions transversales. 36% des femmes affirment avoir changé leur parcours professionnel en raison de la charge familiale (contre 22% pour les hommes).

Près d’une femme sur deux (45%) s’est déjà sentie coupable de privilégier sa carrière sur les enfants.

Enquête nationale réalisée par Action Praticiens Hôpital sur un mois auprès de 3100 praticiens (médecins et pharmaciens hospitaliers) dont 61% de femmes.

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