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La France a rapatrié de Syrie plusieurs enfants de jihadistes

es enfants entourés des Forces armées kurdes à Baghouz, en Syrie, le 5 mars 2019

es enfants entourés des Forces armées kurdes à Baghouz, en Syrie, le 5 mars 2019 - BULENT KILIC / AFP

Ils feront "l'objet d'un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires", précise-t-on de source ministérielle.

Les autorités françaises ont rapatrié vendredi 5 enfants de jihadistes, "orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Leur avion a atterri ce jour dans les Yvelines. 

"Ces enfants font l'objet d'un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires", précise le communiqué.

Dans le détail, les trois garçons, des frères, sont âgés d'1, 3 et 5 ans sont orphelins de leur mère. Les deux fillettes sont quant à elles vieilles de 5 ans. Leur état de santé est très dégradé puisque le plus jeune a reçu des éclats d'obus au niveau du visage, et celui de 3 ans ne marche pas encore. 

Le texte souligne que "les proches concernés, qui étaient en contact avec le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ont été informés".

"La France remercie les Forces démocratiques syriennes de leur coopération, qui a rendu possible cette issue. La décision a été prise au regard de la situation de ces très jeunes enfants particulièrement vulnérables", ajoute le ministère.

"C'est une question de justice et de sécurité à la fois"

Du côté des familles des enfants, c'est le sentiment de soulagement qui prédomine. "C’est une très bonne nouvelle. On ne s’y attendait pas si rapidement. Ils sont pris en charge, ils sont hospitalisés, ils ont besoin de soins" estime l'une des grands-mères.

"On ne sait pas combien de temps ça prendra pour les revoir, peut-être des semaines, mais l’essentiel c’est qu’ils soient pris en charge", ajoute-t-elle.

Pourtant, mercredi soir, le président Emmanuel Macron semblait avoir douché les espoirs des familles, qui demandent depuis plusieurs mois le retour de leurs enfants, pour les juger en France, et de leurs petits-enfants, au titre de la protection de l'enfance.

"Pour ce qui est des enfants, c'est une approche au cas par cas qui est menée, en particulier en lien avec la Croix-Rouge internationale. C'est une approche humanitaire qui est suivie et avec beaucoup de vigilance", avait déclaré Emmanuel Macron depuis Nairobi.
"S'agissant des ressortissants français adultes, combattants et djihadistes ayant suivi Daesh au Levant, la position de la France n'a pas changé: ils doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leurs crimes", a par ailleurs souligné vendredi le ministère des Affaires étrangères. "C'est une question de justice et de sécurité à la fois".
Hugo Septier avec AFP