Le président américain Donald Trump a estimé vendredi que l'idéologie de la suprématie blanche n'était pas une menace répandue, s'exprimant après l'attaque menée par un extrémiste de droite contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui a fait au moins 49 morts.

Interrogé dans le bureau ovale pour savoir s'il constatait une recrudescence de cette idéologie, le milliardaire républicain a répondu : « Pas vraiment. Je pense qu'il s'agit d'un petit groupe de personnes ».

L'auteur de ces deux attaques sanglantes perpétrées à Christchurch vendredi a été identifié comme étant un extrémiste de droite australien âgé de 28 ans. Il a diffusé une vidéo de son acte en direct sur Facebook et a publié lui-même sur les réseaux sociaux un manifeste de revendication.

Ce long texte est titré « Le grand remplacement », du nom d'une théorie popularisée par l'écrivain français Renaud Camus. Il s'agit de dénoncer un prétendu remplacement à terme des populations blanches européennes par des immigrés de couleur et majoritairement musulmans.

Le tireur y affirme notamment que Donald Trump, partisan d'une politique d'immigration très stricte, est le « symbole de l'identité blanche renouvelée et d'un but commun ».

Le président américain a indiqué vendredi après-midi qu'il n'avait « pas vu » ce manifeste.

Il avait fait savoir un peu plus tôt qu'il s'était entretenu par téléphone avec la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lui exprimer sa « solidarité » après la tuerie.

« Je viens de parler avec [...] la première ministre néo-zélandaise concernant les événements horribles de ces dernières 24 heures. Je lui ai fait part de notre solidarité avec la Nouvelle-Zélande et lui ai indiqué que les États-Unis étaient prêts à fournir toute l'aide nécessaire », a tweeté M. Trump. « Nous vous aimons, Nouvelle-Zélande ! », a-t-il ajouté.