Partager
Climat

Trois fois plus de tempêtes d'une violence extrême en Europe d'ici la fin du siècle

Grâce aux modèles climatiques centrés sur la formation des dépressions dans l’Atlantique nord, des chercheurs anglais prédisent un triplement des tempêtes d’une violence extrême à la fin du siècle en Europe.

1 réaction
Une tempête approche sur une plage de Cannes le 10 avril 2018

Une tempête approche sur une plage de Cannes le 10 avril 2018

AFP/Archives - VALERY HACHE

BOMBE. Trois fois plus de Lothar et de Martin! C’est le résultat des modélisations d’une équipe de chercheurs de l’université d’Exeter au Royaume-Uni. Lothar et Martin, ce sont ces violentes dépressions qui ont fait 140 morts et 20 milliards de dégâts en Europe lors de leur passage entre le 26 et le 28 décembre 1999. Ces cyclones extratropicaux se forment entre la ligne des tropiques et le cercle polaire. Ils sont provoqués par deux masses d’air de températures très différentes que les météorologues décrivent comme des "bombes" extrêmement puissantes. Ces tempêtes exceptionnelles, qui se produisent en cours d’hiver mais aussi en début d’été, pourraient bien devenir plus ordinaires préviennent les chercheurs dans Environmental research letters si rien n’est fait pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Prévoir l’activité cyclonique d’ici la fin du siècle n’est pas un exercice aisé. Ce sont en effet des événements météo limités dans le temps. Ce que les chercheurs connaissent bien, c’est la relation Clausius-Clapeyron qui pose qu’une teneur plus élevée de vapeur d’eau dans l’atmosphère provoquée par des températures plus chaudes provoque des évènements plus chargés en énergie et donc plus intenses. Mais, il est bien difficile d’aller plus loin. La formation et la trajectoire des tempêtes extratropicales sont influencées par des paramètres comme le différentiel de température entre les tropiques et le pôle nord, la fonte des glaces arctiques, la position du jet stream, le courant atmosphérique d’altitude, les contrastes de température entre l’océan et les continents et la dynamique même de la dépression. Le dernier rapport du GIEC reste très prudent sur l’évolution de ces tempêtes mais prévoit plutôt une diminution de leur nombre et ce parce que le différentiel de température entre les tropiques et les zones septentrionales devrait s’atténuer. Les dépressions devraient par ailleurs de déplacer vers le nord.

1 réaction 1 réaction
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications