BOMBE. Trois fois plus de Lothar et de Martin! C’est le résultat des modélisations d’une équipe de chercheurs de l’université d’Exeter au Royaume-Uni. Lothar et Martin, ce sont ces violentes dépressions qui ont fait 140 morts et 20 milliards de dégâts en Europe lors de leur passage entre le 26 et le 28 décembre 1999. Ces cyclones extratropicaux se forment entre la ligne des tropiques et le cercle polaire. Ils sont provoqués par deux masses d’air de températures très différentes que les météorologues décrivent comme des "bombes" extrêmement puissantes. Ces tempêtes exceptionnelles, qui se produisent en cours d’hiver mais aussi en début d’été, pourraient bien devenir plus ordinaires préviennent les chercheurs dans Environmental research letters si rien n’est fait pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Prévoir l’activité cyclonique d’ici la fin du siècle n’est pas un exercice aisé. Ce sont en effet des événements météo limités dans le temps. Ce que les chercheurs connaissent bien, c’est la relation Clausius-Clapeyron qui pose qu’une teneur plus élevée de vapeur d’eau dans l’atmosphère provoquée par des températures plus chaudes provoque des évènements plus chargés en énergie et donc plus intenses. Mais, il est bien difficile d’aller plus loin. La formation et la trajectoire des tempêtes extratropicales sont influencées par des paramètres comme le différentiel de température entre les tropiques et le pôle nord, la fonte des glaces arctiques, la position du jet stream, le courant atmosphérique d’altitude, les contrastes de température entre l’océan et les continents et la dynamique même de la dépression. Le dernier rapport du GIEC reste très prudent sur l’évolution de ces tempêtes mais prévoit plutôt une diminution de leur nombre et ce parce que le différentiel de température entre les tropiques et les zones septentrionales devrait s’atténuer. Les dépressions devraient par ailleurs de déplacer vers le nord.
BOMBE. Trois fois plus de Lothar et de Martin! C’est le résultat des modélisations d’une équipe de chercheurs de l’université d’Exeter au Royaume-Uni. Lothar et Martin, ce sont ces violentes dépressions qui ont fait 140 morts et 20 milliards de dégâts en Europe lors de leur passage entre le 26 et le 28 décembre 1999. Ces cyclones extratropicaux se forment entre la ligne des tropiques et le cercle polaire. Ils sont provoqués par deux masses d’air de températures très différentes que les météorologues décrivent comme des "bombes" extrêmement puissantes. Ces tempêtes exceptionnelles, qui se produisent en cours d’hiver mais aussi en début d’été, pourraient bien devenir plus ordinaires préviennent les chercheurs dans Environmental research letters si rien n’est fait pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Prévoir l’activité cyclonique d’ici la fin du siècle n’est pas un exercice aisé. Ce sont en effet des événements météo limités dans le temps. Ce que les chercheurs connaissent bien, c’est la relation Clausius-Clapeyron qui pose qu’une teneur plus élevée de vapeur d’eau dans l’atmosphère provoquée par des températures plus chaudes provoque des évènements plus chargés en énergie et donc plus intenses. Mais, il est bien difficile d’aller plus loin. La formation et la trajectoire des tempêtes extratropicales sont influencées par des paramètres comme le différentiel de température entre les tropiques et le pôle nord, la fonte des glaces arctiques, la position du jet stream, le courant atmosphérique d’altitude, les contrastes de température entre l’océan et les continents et la dynamique même de la dépression. Le dernier rapport du GIEC reste très prudent sur l’évolution de ces tempêtes mais prévoit plutôt une diminution de leur nombre et ce parce que le différentiel de température entre les tropiques et les zones septentrionales devrait s’atténuer. Les dépressions devraient par ailleurs de déplacer vers le nord.
Des tempêtes plus violentes vont multiplier les destructions et inondations
MODELES. Pour l’Europe, ces changements sont cruciaux parce que ces épisodes météo représentent 80% des précipitations annuelles! L’équipe anglaise s’est appuyée sur le modèle de climat CIMP5 qui fait la synthèse des résultats de 16 autres modèles climatiques. Ce modèle a une résolution comprise entre 100 et 300 kilomètres, apte à reproduire ces phénomènes climatiques très locaux. En nourrissant les algorithmes des données enregistrées de la moyenne des dépressions entre juin et août et entre décembre et février tant pour l’Amérique du Nord que pour l’Europe sur les deux dernières décennies, les chercheurs ont obtenu pour résultat une augmentation pour l’Europe de 180% des tempêtes exceptionnelles l’été et de 230% entre décembre et février.
Il faut tempérer le résultat. Les chercheurs ont utilisé le scénario du GIEC le plus défavorable, celui qui postule que la courbe des émissions de gaz à effet de serre continue sur sa pente actuelle, menant à une augmentation des températures supérieure à 4,5°C à la fin du siècle. Mais l’équipe de l’Université d’Exeter prévient d’emblée que l’Europe va devoir se préparer à ces évènements extrêmes. Si le volume total des précipitations ne devrait pas beaucoup évoluer d’ici la fin du siècle, en revanche, la violence des dépressions devrait multiplier le nombre des inondations catastrophiques.