Les solutions de contraceptions proposées aux femmes de nos jours ne sont pas des plus saines. En effet, la quasi-totalité d’entre elles possèdent des hormones, qui peuvent être nocives pour la santé, en plus des effets indésirables. C’est la raison pour laquelle YourChoice Therapeutics a décidé de remédier à ce problème, en développant une pilule sans hormones et unisexe. Hormis le préservatif, les hommes ne disposent pas d’énormément de moyens de contraception. Bien qu’un gel contraceptif ait été créé, un de plus ne serait pas négligeable. Surtout si cela peut soulager les femmes.

Cette startup lancée par une équipe de chercheurs de Berkeley a pour ambition de créer la première pilule non hormonale et unisexe. Pour ce faire, l’entreprise a déjà amassé 400 000 dollars de financement, dont un chèque de 150 000 dollars de la part d’Y Combinator. D’ailleurs c’est lors du Y Combinator Demo Days, que YourChoice Therapeutics présentera son projet. Au total, elle aurait besoin de 2 millions de dollars pour poursuivre ses recherches et renforcer son équipe de chimistes. Selon les fondateurs, Akash Bakshi et Nadja Mannowetz, le produit devrait être commercialisé en 2025. Bien qu’ils espèrent pouvoir le faire d’ici 2023. Ils affirment que « ce n’est pas impossible de réduire le temps de moitié. Mais nous devons faire en sorte de bien faire les choses afin de pouvoir aider le plus grand nombre de femmes possible ».

Pour le moment, le premier produit que la startup commercialisera sera un contraceptif vaginal à appliquer avant les rapports pendant la période de fertilité de la femme. La pilule unisexe arrivera un peu plus tard. Quant à sa composition, les chercheurs ont découvert un triterpénoïde naturel : le lupéol. Qui permet de bloquer une protéine présente dans le sperme qui est nécessaire à la fécondation. Cette solution n’aura bien sûr aucun impact sur le fonctionnement des cellules, de manière à éviter tous risques de cancer, de cailloux sanguins ou autres effets. Nadja Mannowetz déclare qu’« enfin de compte, les hommes n’ont pas beaucoup d’options et les femmes n’ont pas beaucoup de choix. Qui sont en plus tous mauvais » et que « ces solutions sont toutes basées sur des idées vieilles de 60 ans ».

Elle affirme également que « pour les femmes qui ont un implant, je comprends qu’il s’agisse peut-être d’un pas en arrière, mais pour les femmes qui prennent la pilule depuis des décennies, ce ne serait pas un grand changement pour elles ». Selon elle « l’industrie est satisfaite si elle gagne vraiment beaucoup d’argent. Alors pourquoi devraient-ils changer quoi que ce soit ? Je pense que maintenant, les femmes se lèvent et disent : « On en a marre » ».