Agression présumée homophobe : une gendarme et sa compagne attaquées à Lyon

L’une des deux victimes, agressées avec un objet tranchant par une bande d’adolescentes, a été grièvement blessée au visage.

 Une suspecte, âgée de 17 ans, a été placée en garde à vue. (Photo d’illustration)
Une suspecte, âgée de 17 ans, a été placée en garde à vue. (Photo d’illustration) LP/Olivier Boitet

    Violente agression présumée homophobe à Lyon (Rhône). Une gendarme et sa compagne, âgées de 20 et 23 ans, ont été agressées, vendredi soir devant le centre commercial de la Part-Dieu, par une bande de huit jeunes filles. L'une des victimes a été blessée au visage avec un objet tranchant, un cutter d'après la police.

    Vers 19h45 samedi le couple se promenait main dans la main lorsqu'un groupe de jeunes filles leur adresse des insultes à caractère homophobe. L'une des victimes répond qu'elle est gendarme à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et prévient les adolescentes que leur comportement est un délit.

    Mais au lieu de se calmer la situation s'envenime. La bande de filles passe le couple à tabac et la petite amie de la gendarme essuie un coup au visage avec un objet tranchant. « Elle a été balafrée. L'estafilade commence sous l'œil gauche et finit sous l'oreille », précise une source proche de l'affaire. Les filles prennent la fuite dans le quartier.

    Les victimes préviennent les secours et sont conduites à l'hôpital. À 20h45, les policiers ont interpellé dans le secteur une suspecte, âgée de 17 ans, qui a été placée en garde à vue au commissariat. Les sept autres jeunes filles sont toujours recherchées.

    Le nombre d'agressions homophobes en hausse

    Une information judiciaire a été ouverte dimanche pour violences commises avec arme blanche, en réunion et en raison de l'orientation sexuelle des victimes, précise le parquet de Lyon à l'AFP.

    La jeune fille interpellée, qui était en possession d'un cutter lors de son arrestation, a été mise en examen dimanche pour violences avec arme blanche et en raison de l'orientation sexuelle des victimes. Le chef de violences en réunion n'a en revanche pas été retenu, et elle n'a pas été écrouée, contrairement aux réquisitions du parquet qui va faire appel.

    Le nombre de plaintes pour actes homophobes a augmenté en France l'an dernier. Selon le ministère de l'Intérieur, 262 plaintes ont été déposées entre janvier et septembre 2018, soit 15 % de plus qu'en 2017.

    Ce samedi, trois jeunes (dont deux mineurs) ont ainsi été mis en examen pour une tentative de meurtre à caractère homophobe à Drancy (Seine-Saint-Denis). Ils sont soupçonnés d'avoir frappé et poignardé un homme de 29 ans, dans la nuit du 4 au 5 mars dernier, après lui avoir tendu un piège sur un site de rencontres.