Syrie. Environ 5 000 personnes se trouveraient encore dans le réduit de Daesh

Les forces antijihadistes engagées depuis des semaines dans l’offensive contre l’ultime poche de Daesh en Syrie ont estimé qu’environ 5 000 personnes pourraient encore se trouver dans le réduit de Baghouz, où les combats sont restés sporadiques dimanche.

Syrie. Environ 5 000 personnes se trouveraient encore dans le réduit de Daesh
(AFP)

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par la coalition internationale conduite par les États-Unis, tentent depuis plusieurs semaines de déloger Daesh de Baghouz, ce village de la province de Deir Ezzor (Syrie), non loin de la frontière irakienne. Mais l’offensive a maintes fois été suspendue ou ralentie par l’évacuation de dizaines de milliers de personnes de l’ultime poche jihadiste, réduite à un petit campement informel fait de tentes de fortune et parsemé de tunnels.

Dimanche, le porte-parole des FDS, Kino Gabriel, a souligné qu’aucun calendrier précis ne pouvait être avancé pour la fin de l’opération. « J’espère que cela ne prendra pas plus d’une semaine, mais il s’agit d’une estimation personnelle », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Soussa, village voisin de Baghouz pris à Daesh le 15 janvier. Il a affirmé que quelque « 5 000 personnes » se trouveraient encore dans l’ultime réduit, en se basant sur les récits du dernier groupe d’évacués.


Il y a toujours une « résistance »


La situation sur le terrain est restée plutôt calme dimanche à Baghouz, avec quelques bombardements sporadiques, a constaté une équipe de l’AFP. Depuis une colline tenue par les FDS et surplombant le réduit de Daesh, les journalistes de l’AFP ont pu apercevoir les tentes informelles plantées sur des champs autour de bâtisses ocres. Une frappe d’artillerie et de la fumée blanche s’élevaient sporadiquement au-dessus du secteur.

Sur une position des FDS, le combattant Ali Khalaf Ibrahim a expliqué que les jihadistes opposaient toujours une « résistance ». « Mais elle a diminué », a-t-il assuré. « Ils ont essayé à plusieurs reprises de s’infiltrer avec des ceintures d’explosifs, mais nos combattants les ont bloqués », a encore argué ce combattant, fusil à l’épaule.


64 000 personnes sorties de l’enclave de Daesh depuis janvier


L’assaut décisif des forces antijihadistes s’inscrit dans le cadre d’une offensive lancée en septembre ayant permis d’acculer progressivement les combattants de Daesh dans un ultime périmètre près du fleuve Euphrate. À son lancement, le commandant en chef des FDS, Mazloum Kobani, avait prédit la fin des opérations sous un mois.

Mais le nombre massif d’hommes, de femmes et d’enfants évacués par vagues successives du réduit de Baghouz a pris les FDS de court, les poussant à suspendre maintes fois leurs opérations pour éviter un bain de sang et permettre de nouvelles évacuations.

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Dimanche, Kano Gabriel a aussi indiqué que quelque 64 000 personnes étaient sorties depuis janvier de l’enclave de Daesh : parmi elles, 5 000 jihadistes qui ont été arrêtés et 25 000 proches de combattants. Quelque 34 000 autres civils ont été également évacués. Dans un communiqué, les FDS ont indiqué que des dizaines de jihadistes s’étaient encore rendus samedi, parmi lesquels des ressortissants européens, turcs, chinois, irakiens et syriens.

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