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Ennemis du peuple

Quand une foule violente se prend pour le peuple, c'est le début de la tyrannie.

Nicolas Barré
Nicolas Barré (Dessin Fabien Clairefond.)

Par Nicolas Barré

Publié le 17 mars 2019 à 16:58Mis à jour le 18 mars 2019 à 07:39

Cela faisait des jours que des « gilets jaunes » radicalisés échauffaient les esprits. Ils ont atteint leur but. Les scènes de violence dont la capitale a été le théâtre donnent la nausée. Une fois de plus. Un samedi, c'est la tombe du soldat inconnu qui est vandalisée. Un autre, ce sont les Juifs qui sont pris à parti. Là, ce sont des restaurants, des banques, des boutiques et même des kiosques à journaux qui sont pillés. On a basculé dans la radicalité, loin, très loin de toute forme décente de contestation sociale. C'est la haine qui se déchaîne, dans une cascade d'actes pénalement répréhensibles et avec la complicité de ceux qui se réjouissent du spectacle et l'entretiennent. Preuve accablante de cette complicité, on notera sans surprise que pas une des « figures » des « gilets jaunes » n'a cru bon de condamner les exactions. Combien de temps resterons-nous sans réagir face à ces pyromanes qui appellent ouvertement à casser et à s'en prendre à la République, aux forces de l'ordre et à la propriété privée ?

On est en droit de s'interroger sur le rôle des réseaux sociaux dans une violence qu'ils contribuent à décupler. On nous expliquera que la liberté d'expression prime et que les plateformes sont neutres. Vraiment ? Un terrain neutre sur lequel ces voyous font le marketing de leur haine puis celui de leurs exploits. Par milliers, ils partagent les vidéos de leurs faits d'armes contre les forces de l'ordre. Un policier à terre, c'est l'assurance d'une audience maximale. Il faut du feu, de la fumée noire, du sang ! D'autres, la mine ravie, multiplient les selfies imbéciles devant un restaurant en flammes pour pouvoir dire « j'y étais ! » Au micro du journaliste, quand ils ne le prennent pas en chasse, ils expliqueront plus tard qu'ils sont contre la violence. Qu'ils sont des « gentils gilets jaunes », eux, qu'ils n'ont rien à voir avec les black blocs. Rien à voir… mais ils ne sont pas les derniers à remplir leur sac de montres de luxe, de chaussures ou de ballons du PSG dans les vitrines dévalisées. Des gentils, vous dit-on… Et ce sont ces gentils idiots que l'on devrait écouter pour définir la politique du pays ?

Tyrannie

Quand une foule haineuse se prend pour le peuple, c'est le début de la tyrannie. C'est la démocratie même qui est attaquée. Non, cette foule-là n'est pas le peuple. Elle en est l'adversaire, n'inversons pas les rôles. Ce ne sont pas les lois et les principes républicains qui sont violents mais ceux qui les contestent de samedi en samedi, dans une spirale de violence sans issue. Il est temps que la République se retourne pour de bon contre ses ennemis , qu'elle n'ait pas peur de les nommer et qu'elle les mette hors d'état de nuire.

Nicolas Barré

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