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Après la tuerie de Christchurch, la Nouvelle-Zélande annonce une réforme de la loi sur les armes à feu

La première ministre Jacinda Ardern signe un document au Parlement.

Le cabinet de la première ministre s’est entendu pour resserrer les règles qui encadrent la possession d’armes à feu en Nouvelle-Zélande.

Photo : Getty Images / Hagen Hopkins

Radio-Canada

Dans la foulée des deux attentats dans des mosquées de Christchurch, la première ministre Jacinda Ardern a annoncé lundi que le gouvernement de la Nouvelle-Zélande présentera une réforme de la loi sur le contrôle des armes à feu d'ici une semaine.

Le Cabinet s’est entendu sur un « accord de principe » visant à durcir les règles qui encadrent la possession d’armes à feu au pays, à la lumière des récentes informations dans l’enquête sur le carnage qui a fait 50 morts.

« C’est donc dire qu’à l’intérieur de 10 jours suivant cet acte horrible de terrorisme, nous aurons annoncé des réformes qui, je le crois, permettront à nos communautés d’être plus en sécurité », a déclaré Jacinda Ardern lors d’un point de presse où elle était accompagnée de Winston Peters, vice-premier ministre et chef du parti New Zealand First, l'un des partenaires au sein de la coalition au pouvoir.

Ce dernier, qui s'était toujours opposé à l'idée de resserrer les lois en la matière, a exprimé son appui total aux réformes annoncées. « La réalité, c'est qu'après vendredi, notre monde a changé à jamais et nos lois feront de même », a-t-il lancé.

Nous avons pris une décision en tant que gouvernement, nous sommes unis.

Une citation de Jacinda Ardern, première ministre de la Nouvelle-Zélande

Attentats à Christchurch en Nouvelle-Zélande

Consulter le dossier complet

Quatre personnes parlent dehors.

D’autres détails à ce sujet doivent être dévoilés au public et aux médias dès lundi prochain, selon la première ministre.

Auparavant, Mme Ardern avait mentionné que les tentatives de réforme précédentes avaient échoué sous la pression du lobby des armes à feu, mais qu'elle s'engageait à y remédier. Depuis 1992, la loi sur le contrôle des armes à feu n'a pas été modifiée en Nouvelle-Zélande.

« Ce que le public demande maintenant, et à juste titre, c’est pourquoi et comment des gens peuvent se procurer des armes militaires de type semi-automatique en Nouvelle-Zélande. Et ce sont de bonnes questions à poser », a-t-elle déclaré lundi lors d’une entrevue à TVNZ.

Mme Ardern a dit étudier l'option d'interdire les armes semi-automatiques comme celles qui ont été utilisées lors de la tuerie. Le gouvernement pourrait alors racheter ces armes nouvellement interdites, a-t-elle évoqué.

Lundi, la première ministre a aussi annoncé l'ouverture d'une enquête afin de déterminer comment l'auteur présumé des attaques, un Australien militant d'extrême droite et fasciste autoproclamé, a pu passer sous le radar des agences de renseignement.

Le tireur présumé a acheté des armes en ligne

Lundi, le propriétaire du magasin Gun City de Christchurch a indiqué aux autorités qu'il avait vendu quatre armes ainsi que des munitions au tireur présumé par l'intermédiaire d'une « procédure de vente en ligne ».

David Tipple, qui s’est dit « consterné et dégoûté » par le drame de vendredi, a fourni à la police néo-zélandaise les registres d'achats et le détail complet des ventes, qui ne comprenaient cependant pas d'armes semi-automatiques de style militaire.

« J'ai informé la police que Gun City a vendu au tireur présumé quatre armes à feu de catégorie A et des munitions » entre décembre 2017 et mars 2018, a-t-il dit à la presse.

« Toutes les ventes de Gun City à cet individu ont suivi le processus de commande en ligne par correspondance vérifié par la police », a ajouté le propriétaire de la boutique.

Faisant référence à l'auteur présumé de la tuerie, Brenton Tarrant, le propriétaire du Gun City a mentionné que son équipe n’avait « rien détecté d'anormal chez ce détenteur de permis de port d'arme ».

Lors de son arrestation, le tireur avait en sa possession cinq armes à feu, dont deux semi-automatiques et deux fusils.

Une publicité de la boutique Gun City, en Nouvelle-Zélande, montre différents modèles d'armes et leur prix.

Le propriétaire de la boutique Gun City, à Christchurch, a affirmé avoir vendu des armes au présumé auteur de la tuerie dans deux mosquées.

Photo : AFP/Getty Images / MARTY MELVILLE

En Nouvelle-Zélande, un pays qui compte près de 5 millions d'habitants, plus de 1,2 million d'armes sont en circulation, selon des données de 2017.

En vertu de la loi, toute personne âgée de 16 ans et plus peut obtenir une licence pour détenir des armes à feu. Dès 18 ans, ceux qui ont déjà ladite licence peuvent faire les démarches pour un permis leur permettant de posséder une arme semi-automatique.

Tous les détenteurs d'armes à feu doivent posséder un permis, mais les armes comme telles n'ont pas besoin d'être enregistrées auprès du gouvernement.

Avec les informations de Reuters et Agence France-Presse.

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