Les candidatures d’étudiants étrangers dans les facs françaises en baisse de 22 %

Les candidatures d’étudiants hors UE dans les universités françaises sont en nette diminution par rapport à l’an dernier.

 Paris (Ve), le 6 décembre, devant la Sorbonne.
Paris (Ve), le 6 décembre, devant la Sorbonne. LP/Guillaume Georges

    Moins 22 %. Les candidatures d'étrangers extra-européens aux universités françaises, tous niveaux confondus, sont en nette baisse par rapport à 2018, selon un point d'étape au 25 février réalisé par Campus France, l'organisme officiel qui gère la mobilité étudiante.

    Les opposants au projet d'augmentation des frais universitaires pour les ressortissants non européens, voulu par le gouvernement, y voient le signe d'une hémorragie commençante, qui semble toucher en premier lieu les candidats à des masters -les demandes d'inscriptions en première année de licence ne chutent eux, que de 2 %.

    Toutefois, « ces chiffres sont à prendre avec précaution : les procédures d'inscriptions ne sont pas closes », souligne-t-on chez Campus France.

    La Turquie enregistre la plus forte hausse

    « Le chiffre montre surtout que la France décroche dans le grand marché de l'étudiant étranger, c'est indéniable et c'est urgent. En 2018 aussi, on enregistrait en février une chute de 25 % par rapport à l'année précédente », s'agace Marion Lenne, députée LREM de Haute-Savoie et coauteure d'un rapport sur le sujet remis la semaine à l'Assemblée.

    Entre 2011 et 2016, la France a perdu 8,5 % de ses effectifs d'étudiants étrangers non européens, quand les États-Unis, grands premiers du palmarès, en gagnaient 36,9 %. Mais c'est la Turquie, nouvelle venue dans la course aux étudiants internationaux, qui a enregistré la plus forte progression dans la même période, avec une hausse de 182 %, portant à 87 900 le nombre des jeunes étrangers sur ses campus.