Gilets jaunes : Castaner demande des "poursuites pénales" contre Eric Drouet et Maxime Nicolle
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a appelé à des "poursuites pénales" contre deux figures des Gilets jaunes, Eric Drouet et Maxime Nicolle, après les violences de samedi à Paris.
Trois jours après les débordements de l'acte 18 des Gilets jaunes, Christophe Castaner s'en prend à deux des visages de la contestation, Eric Drouet et Maxime Nicolle . "Je souhaite qu'il y ait des poursuites pénales mais aussi qu'ils assument financièrement la casse, puisqu'ils sont heureux de la voir", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur LCI lundi soir. "Il faut qu'ils remboursent sur leurs deniers personnels, il n'y a pas de raison que ce soit l'impôt, le contribuable, qui paye la casse."
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L'article 40 contre les leaders du mouvement
Il reproche aux deux leaders des Gilets jaunes leur attitude vis-à-vis des violences commises. Dans une vidéo publiée dimanche, Eric Drouet a en effet indiqué que cette radicalité était "la seule chose qui fait bouger le gouvernement". Maxime Nicolle, lui, s'était dit "fier" des Gilets jaunes malgré des débordements "toujours regrettables" mais qui "ne viennent pas de nulle part".
Monsieur Drouet et monsieur Nicolle encouragent et alimentent la casse.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 18 mars 2019
Ils en sont « fiers » pour reprendre leurs mots.
Je souhaite non seulement qu’il y ait des poursuites pénales mais que leur responsabilité financière soit engagée. pic.twitter.com/bMQEAQ91DL
"Vous rendez-vous compte que ces deux personnages sont fiers que quelqu'un ait mis le feu à un immeuble d'habitation au risque de voir périr des familles entières à l'intérieur?", s'est agacé le ministre de l'Intérieur. "Ce sont des révolutionnaires d'opérette. Ce sont des révolutionnaires dangereux parce qu'ils alimentent cette violence."
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé une série de mesures pour lutter contres les violences de ce type. "Un certain nombre de personnalités, et je mets personnalités entre guillemets, ont encouragé et légitimé les violences et continuent à le faire sans vergogne. J'ai demandé au ministre de l'Intérieur de saisir systématiquement la justice à leur encontre en utilisant les dispositions de l'article 40 du code de procédure pénale", avait-il indiqué.
Drouet et Nicolle répondent au gouvernement
Eric Drouet et Maxime Nicolle ont répondu dans la soirée aux deux ministres. "C'est un peu vous qui l'avez voulu, 18 semaines sans réponse", a déclaré le chauffeur routier dans une vidéo publiée sur YouTube, dénonçant "une gestion de crise désastreuse". "Votre rôle en France est de traiter tous ces mouvements sociaux [...], chose que vous n'avez absolument pas faite. [...] Et vous vous étonnez encore qu'il se passe une 18e semaine comme ça?", a-t-il ajouté.
De son côté, Maxime Nicolle a répondu dans un texte publié sur son groupe Facebook : "Vous invoquez l'article 40. Bien, faites-donc, je me tiens à la disposition de la justice, cela n'empêche en rien ma détermination à me défendre contre votre politique vérolée qui détruit ce pays et une grande partie des citoyens et de leur vie quotidienne", a-t-il écrit.
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