Le tampon hygiénique ne doit pas être gardé plus de huit heures, sous peine de risquer un choc toxique dû au staphylocoque doré, ont rappelé mardi des chercheurs et médecins.

Le tampon hygiénique ne doit pas être gardé plus de huit heures, sous peine de risquer un choc toxique dû au staphylocoque doré, ont rappelé mardi des chercheurs et médecins.

afp.com/LOIC VENANCE

"Les associations font face à un déficit chronique en produits d'hygiène de base" tels que le savon, le dentifrice, les couches, le papier toilette, souligne Dominique Besançon, déléguée générale de cette association qui collecte les invendus des entreprises pour les remettre au secteur caritatif.

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La grande précarité est synonyme de mal-logement, de malnutrition et de manque d'accès aux soins et l'hygiène reste un sujet méconnu, observe-t-elle. Pourtant, les gels douche, les couches et la lessive sont les produits les plus demandés parmi les produits non alimentaires, observe-telle.

La moitié des bénéficiaires d'aides des associations renonce à l'achat de lessive et déclare mettre les vêtements plus longtemps pour économiser sur le lavage, selon l'Ifop, qui a interrogé 700 personnes en grande précarité à travers le réseau de solidarité (foyers d'hébergement, banques alimentaires, épiceries solidaires etc.).

38% utilisent du gel douche ou des produits de vaisselle pour faire la lessive à la main.

Les couches et protections hygiéniques sont particulièrement chères et les populations précaires biaisent pour les économiser. "Quelques fois, il n'y en a pas à l'épicerie sociale, je suis obligée de patienter deux jours avec un papier toilette", a confié lors d'entretiens individuels Leïla, 26 ans.

Si elles n'en obtiennent pas à travers les services d'aide sociale, 34% des familles précaires renoncent à acheter des couches. 30% déclarent changer le bébé moins souvent que nécessaire. Flora, 28 ans, ne met des couches à son bébé que la nuit pour les économiser.

L'Ifop a également interrogé la population générale (1.500 personnes représentatives de 18 ans et plus). 20% des personnes renoncent parfois à sortir en raison du malaise qu'elles ressentent lié à leur apparence.

L'apparence peut être un handicap sérieux pour la recherche d'emploi, les relations sociales. Ainsi, 17% des femmes bénéficiaires d'associations renoncent à sortir parce qu'elles ne disposent pas de protection hygiénique et leurs filles peuvent être amenées pour 10% d'entre elles à sécher les cours.

Dons solidaires, qui collecte 6 millions de produits par an appelle ses partenaires (industriels, grande distribution, associations) à renforcer les efforts sur les produits d'hygiène.

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