Le pape refuse la démission de Barbarin : "l'erreur de trop" pour les victimes de pédophilie

Le pape refuse la démission de Barbarin : "l'erreur de trop" pour les victimes de pédophilie
François Devaux, président de la Parole Libérée, le 7 mars 2019 à Lyon, au procès du cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'abus sexuels. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

L'association La Parole libérée, qui regroupe des victimes d'un prêtre pédophile dans le diocèse de Lyon, dénonce une décision "choquante".

Par AFP
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François Devaux, cofondateur de l'association La Parole libérée qui regroupe des victimes d'un prêtre pédophile, a jugé que le refus par le pape de la démission du cardinal Philippe Barbarin était "l'erreur de trop".

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"Cela me paraissait improbable, que [le pape] puisse faire une telle erreur. C'est incroyable", a réagi auprès de l'AFP François Devaux.

"Je crois que cet homme-là [le pape] va réussir à tuer l'Eglise. C'est l'erreur de trop. Cela montre à quel point on a raison et que le problème est intrinsèque au dogme."

Le cardinal Philippe Barbarin a été condamné le 7 mars à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions pédophiles commises dans son diocèse par le père Bernard Preynat dans les années 1980/1990.

Une décision "choquante"

Reçu lundi matin en audience privée au Vatican, le primat des Gaules a vu sa démission refusée par le pape François. Il reste donc archevêque de Lyon en attendant son procès en appel, mais il a annoncé qu'il se mettait "en retrait pour quelque temps".

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Un autre porte-parole de La Parole libérée, Pierre-Emmanuel Germain-Thill, a dénoncé une décision "choquante" et "un faux pas de plus" de la part du pape. La condamnation de Mgr Barbarin en première instance, "ce n'est pas pour rien", a-t-il estimé, avant d'ajouter :

"On va continuer de se battre. Pour les victimes, moralement c'est difficile, car quatre ans après, le père Preynat n'est toujours pas condamné et nous n'avons pas de date de procès."
AFP
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