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La France de Macron va mieux qu'elle ne le pense

Les ménages consomment et les entreprises créent des emplois, constate l'Insee. Il est urgent de ne pas changer de politique économique.

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(Fabien Clairefond pour 'Les Echos')

Par Jean-Francis Pécresse

Publié le 19 mars 2019 à 18:23Mis à jour le 19 mars 2019 à 19:05

Sous la présidence d'Emmanuel Macron, la France se porte mieux qu'elle ne le pense . Elle avait fini par se croire si malade qu'elle en est venue à suivre une longue psychothérapie collective. Or, c'est un bilan de santé satisfaisant que vient de publier l'Insee. Grâce à un pouvoir d'achat encore en forte hausse, les ménages consomment, les entreprises investissent et créent des emplois : dans sa note semestrielle, l'institut public de conjoncture raconte une tout autre histoire que celle que nous servent, depuis des mois, des milliers d'agitateurs en révolte permanente et des opposants décrivant un pays en ruines. Pour les « gilets jaunes », les manifestations du samedi ne font qu'écrire la chronique d'un échec annoncé ? Ce récit dont ils ont imprégné bien des esprits est contredit par la réalité. Avec une croissance attendue de 0,4 point par trimestre sur la première moitié de l'année 2019, cette France dénigrée fera mieux que la zone euro. Rien de mirobolant, bien sûr, rien de certain non plus tant les incertitudes liées au Brexit demeurent grandes , mais la résilience de l'économie française impressionne d'autant plus qu'elle résiste, dans son ensemble, aux dégâts provoqués par les « gilets jaunes ». Surtout, contrairement au discours misérabiliste entretenu par la gauche comme par la droite, la dynamique des salaires dans le secteur privé restera aussi vive au premier semestre 2019 qu'elle l'a été en 2018. Au-delà des performances, méritoires dans un tel contexte, c'est l'équilibre de la politique économique que souligne en creux l'Insee. La croissance de l'activité ne repose ni n'est entravée exagérément par aucun de ses moteurs. Preuve que, depuis le début du quinquennat, le dosage entre politique de la demande et politique de l'offre est plutôt adéquat. N'en déplaise aux détracteurs d'une pseudo-austérité, cela ne date pas des 10 milliards d'euros mis sur la table, le 10 décembre dernier, par Emmanuel Macron, sous forme notamment de prime d'activité et de prime salariale exceptionnelle défiscalisée. Au risque de contrarier la fiction, les conjoncturistes de l'Insee pointent l'effet sur le pouvoir d'achat de la bascule de cotisations sociales vers la CSG. Ce bilan de santé rassurant de la France n'est pas seulement un démenti apporté aux défaitistes et aux déclinistes pour qui rien ne tourne jamais rond. Il devrait inviter le chef de l'Etat lui-même à ne pas infléchir, à l'issue du grand débat national, une politique économique équilibrée et efficace. Revenir, fût-ce à la marge, sur la suppression de l'ISF ou sur le prélèvement à taux unique sur le capital enverrait aux acteurs économiques des contre-signaux aux effets dangereux. Pour rester en relative bonne santé, mieux vaut écouter ses médecins que des malades.

Jean-Francis Pécresse

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