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Santé: 40% des Belges sont pour l’arrêt des soins pour les plus de 85 ans

Ce sont des résultats qui étonnent : selon une étude, seuls 35 % des Belges s’opposent à ce qu’on arrête les soins vitaux pour les plus âgés.

Info « Le Soir » - Temps de lecture: 2 min

C’est une nouvelle stupéfiante : selon plusieurs études, menées au Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), à la Fondation Roi Baudouin et au cœur de l’Inami (dans un rapport secret), 40 % des Belges (et davantage de Flamands que de Wallons) songent sérieusement à conserver l’équilibre de la Sécu « en n’administrant plus de traitements coûteux qui prolongent la vie des plus de 85 ans ». On devine la suite : on aurait rapidement une médecine à deux vitesses, entre les patients qui doivent se contenter de la Sécu et ceux qui ont les moyens de se payer les médicaments non remboursés ou les opérations auxquelles ils n’auraient plus accès. Aux Pays-Bas, on ne place déjà plus de stimulateur cardiaque aux plus de 75 ans… l’appareil dépassant de loin le patient en espérance de fonctionnement.

Par comparaison, seuls 17 % se prononcent pour ne plus rembourser les frais de maladie ou d’accident qui sont la conséquence d’un comportement personnel (tabac, obésité), une solution contre laquelle 46 % des Belges s’élèvent. Bien davantage que les 35 % qui s’opposent à ce qu’on arrête les soins vitaux pour les plus âgés.

Au demeurant, la solidarité du groupe est fortement dépendante des perspectives du patient. Ainsi, si 69 % des Belges estiment légitime de dépenser 50.000 euros pour un traitement vital, ils ne sont que 28 % à conserver cette opinion si le patient a plus de 85 ans. S’il s’agit d’un appareil cardiaque, les deux groupes s’équilibrent (50 %-40 %). Et si la personne est dans le coma et que le traitement n’apporte qu’un an de vie, trois Belges sur dix sont d’accord, sauf chez les plus de 85 ans, la moitié des Belges estimant que « cela ne doit jamais être possible, quel que soit l’âge ». Les néerlandophones sont beaucoup plus enclins à exclure les personnes âgées de plus de 85 ans des soins plus onéreux. « Ces pourcentages en faveur de l’exclusion sont choquants », note le professeur Elchardus, qui a mené l’enquête pour l’Inami.

► Existe-t-il déjà une présélection? Quelles sont les pratiques? Peut-on craindre des abus? Que peut-on faire? Quelles sont les autres solutions envisagées? Qu’en pensent les professionnels? Notre dossier sur Le Soir+

 

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51 Commentaires

  • Posté par Goldschmidt Tom, jeudi 28 mars 2019, 10:13

    « en n’administrant plus de traitements coûteux qui prolongent la vie des plus de 85 ans », même si c'est consternant, n'est pas "l'arrêt des soins" ainsi que l'affirme le titre ! Ce titrage décrédibilise le journalisme, qui n'en a déjà pas besoin en ces temps de "press-bashing".

  • Posté par Steenhout Lucien, mercredi 20 mars 2019, 16:01

    Titre racoleur ! Je serais curieux de connaître la manière dont les questions du sondage ont été posées. Pour atteindre 40% de oui, je ne pense pas que l'on ait demandé "Doit-on stopper le remboursement des soins et des médicaments lorsque vous aurez atteint 85 ans ?"

  • Posté par LIMPACH BERNARD, mardi 19 mars 2019, 22:01

    Il serait intéressant d'identifier ces 40% afin de s'en souvenir le jour où ils auront 85 ans.

  • Posté par daniel laloyaux, mardi 19 mars 2019, 12:27

    un des problèmes majeurs dans notre société est que les politiques nous mentent sur la durée de vie qui augmente. Celle-ci augmente peut-être mais pas pour les personnes en bonne santé. Pour les personnes en bonne" santé, la durée de vie diminue, et ce à cause des polluants, du stress incessant, et le gouvernement voudrait que l'on travaille plus longtemps mais cela veux dire que de" plus en plus de gens malade vont devoir continuer de travailler. Après, les gens âgés malades sont des victimes des différentes politiques liées au travail, de la société de consommation (et qu'on culpabilise de ne pas consommer assez), des polluants (pesticides, pollution de l'air, perturbateurs endocriniens etc), alors il ne faut surtout pas arreter de les soigner, cela voudrait dire qu'on les considère comme des déchets.et bien sur, les flamands sont dans ce cas. Belle mentalité.

  • Posté par daniel laloyaux, mardi 19 mars 2019, 12:04

    un des problèmes majeurs dans notre société est que les politiques nous mentent sur la durée de vie qui augmente. Celle-ci augmente peut-être mais pas pour les personnes en bonne santé. Pour les personnes en bonne" santé, la durée de vie diminue, et ce à cause des polluants, du stress incessant, et le gouvernement voudrait que l'on travaille plus longtemps mais cela veux dire que de" plus en plus de gens malade vont devoir continuer de travailler. Après, les gens âgés malades sont des victimes des différentes politiques liées au travail, de la société de consommation (et qu'on culpabilise de ne pas consommer assez), des polluants (pesticides, pollution de l'air, perturbateurs endocriniens etc), alors il ne faut surtout pas arreter de les soigner, cela voudrait dire qu'on les considère comme des déchets.et bien sur, les flamands sont dans ce cas. Belle mentalité.

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