Meuse - Justice À 66 ans, il avait des rapports sexuels avec une enfant de 14 ans
« J’ai presque honte par rapport à ses parents ». Lorsqu’il parle à la barre du tribunal de Verdun, Michel Barge, 66 ans, ressent-il des sentiments de culpabilité après les relations sexuelles qu’il a entretenues avec Laura*, 14 ans, durant plus de 8 mois ? Ou éprouve-t-il seulement un sentiment de honte face au regard des autres ? En tout cas, ce Thiervillois âgé de 66 ans n’a pas hésité le 1er mai 2015 à prendre contact avec la collégienne sur Facebook : « On discutait de choses et d’autres » dit le prévenu à la barre. Mais au fil des discussions, la conversation dérape. Il lui propose de la rencontrer. La mère de Laura s’aperçoit de cette relation et demande à ce dernier d’arrêter de communiquer avec sa fille. « Pas de problème, Madame, ne vous inquiétez pas », lui a-t-il répondu.
L’adolescente est consentante
Mais Laura est consentante. Même si sa mère annule le compte Facebook de sa fille, cette dernière en ouvre un autre. Malgré l’avertissement de la mère, il la recontacte, lui propose d’aller la chercher au collège et de la rencontrer. Il l’emmène en voiture dans les bois, s’arrête sur un chemin, lui demande de se mettre sur la banquette arrière et de baisser sa culotte.
« Il n’y a pas eu de préliminaires, ni de caresses ». dira dans sa plaidoirie Me Carine Bourel pour la partie civile. « Il allait la chercher au bus à 16 h 40 et la ramenait chez elle à 17 h 10 après des rapports sexuels à la vitesse grand V ».
Il lui envoie des photos de son sexe
Sans compter ces échanges plutôt crus sur Facebook, où il lui envoie des photos de son sexe.
Finalement, c’est l’épouse de Michel Barge qui découvre le pot aux roses en consultant le téléphone de son mari. On est à la mi-janvier 2016. Elle travaille au collège où étudie Laura. Cette dernière et ses parents sont alors convoqués au collège. Avant qu’ils ne déposent plainte à la gendarmerie.
6000 € de dommages et intérêts
Le casier judiciaire du prévenu étant vierge, le parquet a requis une peine de 36 mois de prison avec sursis assortis d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans et l’inscription du prévenu au fichier FIGES. Alors que Me Dubaux pour la défense tentera de démontrer que son client n’est pas un pervers sexuel, le tribunal a condamné Michel Barge à 36 mois de prison dont 18 mois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve avec obligations de soins. Il sera inscrit au fichier national des délinquants sexuels et devra verser 4000 € de dommages et intérêts à Laura ainsi que 1000 € à chacun de ses parents.
Il la ramenait chez elle à 17 h 10 après des rapports sexuels à la vitesse grand V
Carine Bourel Avocat de la partie civile