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Aux Pays-Bas, les populistes font tomber la majorité du Premier ministre au Sénat

Les populistes eurosceptiques ont remporté 10 sièges aux élections provinciales, contre 12 pour le parti de Mark Rutte. La coalition conduite par celui-ci ne dispose plus que de 31 des 75 sièges au Sénat.

Le revers électoral fragilise Mark Rutte, au pouvoir depuis huit ans et auquel certains prédisent un avenir à Bruxelles
Le revers électoral fragilise Mark Rutte, au pouvoir depuis huit ans et auquel certains prédisent un avenir à Bruxelles (Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA)

Par Gabriel Nédélec

Publié le 21 mars 2019 à 07:10Mis à jour le 21 mars 2019 à 07:59

Deux jours après une attaque potentiellement terroriste à Utrecht , les extrêmes marquent des points aux Pays-Bas. La coalition gouvernementale du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte , a perdu mercredi sa majorité au Sénat, à l'issue d'élections provinciales qui ont vu une forte poussée des populistes eurosceptiques.

Le VVD, formation de centre-droit de Mark Rutte, et les trois autres partis de la coalition ne disposent plus que de 31 sièges - contre 38 avant les élections - sur les 75 que compte la chambre haute du Parlement néerlandais. Le Forum voor Democratie (FvD), la formation de droite du populiste Thierry Baudet, a fait une entrée fracassante au Sénat en devenant le deuxième parti, selon les sondages à la sortie des urnes.

Les résultats de ce scrutin étaient suivis avec attention au-delà des frontières des Pays-Bas à l'approche des élections européennes de mai , qui pourraient également voir une forte poussée des partis populistes.

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Présent à la chambre basse mais parti de zéro au Sénat, le FvD est sorti grand vainqueur des élections sénatoriales en remportant 10 sièges. Le jeune parti arrive juste derrière le VVD de Mark Rutte (12), qui a perdu un siège, selon les premières estimations.

Percée des écologistes

« L'arrogance et la stupidité » des partis aux pouvoirs « ont été punies », a déclaré un Thierry Baudet lyrique devant une foule scandant son prénom. Le jeune politicien télégénique de 36 ans est connu pour ses propos controversés, notamment sur l'immigration, l'égalité entre hommes et femmes ou la transition écologique qui, selon lui, « n'aide en rien la planète et coûte énormément d'argent ».

De son côté, Mark Rutte a déclaré qu'il allait falloir se « mettre au travail ». Au pouvoir depuis huit ans, l'homme à qui certains prédisent un avenir à Bruxelles se voit fortement fragilisé par ce revers électoral, l'obligeant à obtenir le soutien de partis extérieurs à la coalition.

Le parti écologiste, pour sa part, a tiré son épingle du jeu lors de ces élections provinciales qui ont pris des allures de référendum sur la politique menée par le Premier ministre. GroenLinks est ainsi passé de quatre à huit sièges.

Source AFP

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