La manifestation contre le racisme a rassemblé 3850 personnes ce dimanche à Bruxelles selon la police. Les organisateurs revendiquent quant à eux 6000 manifestants. L'événement a débuté vers 14h, aux abords de la gare du Nord. Le cortège s'est élancé vers 14h30 pour arriver deux heures plus tard place du Jeu de Balle. Quelques discours et un hommage aux victimes du récent attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande ont ponctué l'événement.
Nos journalistes présents sur place ont fait état d'une ambiance bon enfant sous le soleil, à la fois calme et festive, voire un peu désorganisée. Parmi les slogans entendus dans les rues, "Solidarité avec les peuples du monde entier", "Stop discriminatie" ou encore "Première, deuxième, troisième génération: nous sommes tous des enfants d'immigrés".
Couleurs et linge sale
Dans la foule, des délégations officielles de différents partis et mouvements, mais aussi des citoyens. "La seule chose qu'on devrait différencier par couleur, c'est le linge sale": au milieu d'un groupe de joyeux percussionnistes, des enfants arboraient ce message sur un calicot.
Du rythme et des couleurs
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Des percussions et des chansons. La musique a servi de moyen d'expression à certains marcheurs. "Nunca mas me echaras/dejaras" chantait un groupe de manifestants, soit "Plus jamais tu ne me rejetteras/laisseras tomber".
Plus d'une centaine d'associations
L'événement en est à sa seconde édition et fait écho à la journée internationale contre le racisme et la discrimination du 21 mars. La plate-forme 21/03, qui réunit plus d'une centaine d'associations, organisations et syndicats, en est à l'initiative.
Parmi les revendications des marcheurs, un meilleur accès au travail, au logement et à l'enseignement pour les personnes issues de l'immigration; un accueil de qualité pour les réfugiés; des sanctions à l'encontre du profilage ethnique dans la police ainsi qu'un regard objectif sur le passé colonial de l'Europe.
L'inclusion, plutôt que l'exclusion
De manière générale, la manifestation vise à dénoncer que les agressions racistes sont encore bien trop souvent le lot quotidien de nombreuses personnes. "Le racisme reste très présent au niveau structurel ou au niveau des discours et c'est de nature à diviser plutôt qu'à unir", a déclaré Esther Kouablan, directrice du Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX). "Notre action vise à faire en sorte qu'on soit dans un processus d'inclusion plutôt que dans un processus d'exclusion".
5000 personnes l'an dernier
Environ cinq mille personnes avaient participé à la première édition de cette marche contre le racisme l'an dernier. Les organisateurs espéraient dépasser ce nombre cette année.