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La famille Reimann, une des plus riches d’Allemagne, reconnaît avoir soutenu les nazis

Après avoir appris le rôle de certains aïeux dans la montée au pouvoir d’Hitler, leurs descendants vont donner 10 millions d’euros à une œuvre caritative.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 mars 2019 à 01h32, modifié le 25 mars 2019 à 09h37

Temps de Lecture 1 min.

La famille Reimann, la deuxième plus riche d’Allemagne avec une fortune estimée à 33 milliards d’euros, a reconnu, dimanche 24 mars, avoir eu des liens avec le régime nazi.

Elle a décidé de faire un don de 10 millions d’euros à une œuvre caritative après avoir appris le rôle de certains de ses aïeux pour soutenir la montée au pouvoir d’Adolf Hitler dans les années 1930 et avoir eu recours au travail forcé pendant la seconde guerre mondiale, a affirmé le porte-parole de la famille, Peter Harf, au journal Bild am Sonntag.

« Reimann senior et Reimann junior étaient coupables. Les deux entrepreneurs sont morts mais leur place serait en prison », a déclaré Peter Harf. Albert Reimann senior est mort en 1954, son fils en 1984.

La famille Reimann est à la tête d’une société financière, JAB Holding, qui possède notamment de nombreuses marques de produits ménagers, comme les produits anticalcaire Calgon, ainsi que la chaîne de restauration rapide Prêt à manger.

Une société estampillée « essentielle » pour l’effort de guerre en 1941

La famille s’est plongée dans son passé à partir des années 2000 et a mandaté un historien en 2014 pour mener une étude complète des liens entre ses membres et le nazisme, a relaté le porte-parole. La famille rendra publics les détails de sa compromission avec le nazisme à l’occasion de la sortie du livre de l’historien Paul Erker, de l’université de Munich.

Albert Reimann senior était un donateur d’Adolf Hitler dès 1931, deux ans avant qu’il accède au pouvoir, selon Bild am Sonntag, qui s’appuie sur des lettres et des documents d’archives. Sa société, qui fournissait la Wehrmacht et l’industrie de l’armement, avait été estampillée « essentielle » pour l’effort de guerre en 1941.

En 1943, elle avait recours à 175 travailleurs forcés et employait un contremaître connu pour maltraiter les employés. Il n’y a jamais eu aucune compensation accordée à ces travailleurs forcés, a affirmé Peter Harf. « Mais nous examinons ce que nous pouvons faire maintenant », « nous voulons faire plus et donner 10 millions d’euros à une organisation appropriée », a-t-il annoncé.

La plupart des grandes entreprises allemandes ont entretenu des liens avec le IIIe Reich. Le constructeur automobile Volkswagen avait notamment eu recours à de la main-d’œuvre provenant des camps de concentration et des camps de prisonniers de guerre.

Le Monde avec AFP

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