Les fonctionnaires pointés du doigt par l'Inspection générale des finances. La légende urbaine selon laquelle ils travaillent moins que les salariés du privé tend à se vérifier. Selon le rapport de l'IGF remis à Gérald Darmanin au mois de février dernier et consulté par Le Figaro, sur 1,1 million d'agents (hors profs, magistrats, militaires et gendarmes), ils sont 310.000 à travailler moins que le seuil des 1.607 heures par an. Environ 190.000 d'entre eux n'ont même pas à subir des conditions de travail difficiles qui justifieraient la réduction de leur temps de travail.

Le Figaro note également qu'alors qu'Emmanuel Macron a assuré qu'il supprimerait 50.000 postes dans la fonction publique d'ici à 2022, un alignement de ces 310.000 fonctionnaires, actuellement hors du cadre légal, permettrait de supprimer 30.000 postes. Une information qui ne devrait pas échapper au gouvernement alors que le projet de loi "de transformation de la fonction publique" sera présenté ce mercredi 27 mars en Conseil des ministres. Le rapport de l'Inspection générale des finances s'attaque notamment au temps de travail des agents des collectivités locales qui travaillent en moyenne 1.578 heures.

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Autre pratique dénoncée par l'IGF : les "jours de fractionnement". Des jours de congés supplémentaires offerts aux agents de l'État. À titre d'exemple, si un fonctionnaire pose cinq jours de vacances entre le 1er novembre et le 30 avril, il reçoit automatiquement un jour de congé supplémentaire. Les agents travaillant dans l'enseignement secondaire, qui ne peuvent pas choisir leurs vacances, bénéficient quant à eux de de deux jours supplémentaires automatiques. Si ces "jours de fractionnement" disparaissaient, le rapport précise que cela constituerait une économie de 29,4 millions d'heures, soit 18.300 postes, pour l'État.