La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Des fossiles de 500 millions d'années découverts en Chine fascinent les scientifiques

Chine
Un fossile d'arthropode Leanchoilia découvert sur le site de Qingjiang biota en Chine. © Fu et al/Science 2019

En Chine, des paléontologues ont annoncé avoir découvert un site particulièrement riche en fossiles. Vieux de 518 millions d'années, il recèle des créatures diverses et surtout très bien conservées, offrant une fenêtre ouverte sur la période du Cambrien.

Partager sur :

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Une véritable mine d'or paléontologique. C'est ce qu'ont découvert des scientifiques sur les rives du fleuve Danshui dans la province d'Hubei en Chine. Alors qu'ils menaient une expédition à cet endroit en 2007, ils ont mis au jour une fine couche d'argile qui a attiré leur attention. Pensant qu'elle pourrait receler quelques fossiles, ils ont décidé de démarrer des fouilles... et n'ont pas été déçus.

Comme le révèle une étude publiée dans la revue Science, le site nommé Qingjiang biota a montré une quantité exceptionnelle de fossiles. Jusqu'ici, plus de 20.000 spécimens ont été collectés et 4.351 d'entre eux ont pu être étudiés. D'après les analyses, ces spécimens appartiennent à 101 taxons différents dont 53% n'avaient jamais été observés auparavant.

Les fossiles remonteraient à la période du Cambrien, à environ 518 millions d'années. Mais c'est surtout la nature de ces fossiles qui a rendu la découverte exceptionnelle. La liste inclut des trilobites, des méduses, des arthropodes semblables à des crevettes ainsi que des créatures semblables à des têtards. Des spécimens qui sont apparus dans un état de conservation exceptionnel.

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Les tissus mous, le Graal de la paléontologie

"L'une des choses les plus incroyables avec cette découverte est le parfait état de nombre de ces spécimens - ce sont des fossiles qui n'ont pas été considérablement affectés par l'impact du temps et vous pouvez clairement y voir des tissus mous comme les yeux, les tentacules ou les branchies", a expliqué à Sci-News le professeur Robert Gaines, géologue du Pomona College et co-auteur de l'étude.

Pour les paléontologues, ses tissus mous représentent une sorte de Graal. Dans la majorité des cas, la fossilisation tend en effet à préserver les tissus solides comme les os ou les dents qui sont moins susceptibles de pourrir ou se décomposer. Or, ce sont les tissus mous qui révèlent le plus d'informations sur l'anatomie des créatures du passé.

Les méduses et autres céphalopodes étant essentiellement composés de tissus mous, découvrir des spécimens aussi anciens est très rare. Le professeur Xingliang Zhang, paléontologue de la Northwest University, suggère que le site pourrait avoir été victime d'une tempête qui l'aurait noyé lui et ses habitants rapidement sous les sédiments. D'où leur excellent état de conservation.

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

Une fenêtre précieuse sur le Cambrien

Pour les paléontologues, ces fossiles représentent une fenêtre précieuse sur la période du Cambrien qui a connu une grande diversification des formes de vie. Deux sites majeurs avaient déjà permis de lever une partie du voile, les schistes de Burgess au Canada et le Chengjiang biota en Chine qui n'ont montré que 15% de taxons (groupes d'organismes) communs.

Cette différence parait logique si l'on considère les 10 millions d'années et les milliers de kilomètres qui les séparent. Pourtant, le Chengjiang biota et le Qingjiang biota, tous deux situés en Chine et d'un âge similaire, ne font pas mieux puisqu'ils partagent à peine 8% de taxons communs. Les chercheurs pensent que le site du Qingjiang pourrait être le témoin d'un environnement marin légèrement plus profond.

Quoi qu'il en soit, les fossiles découverts pourraient aider à répondre aux questions sur la place de ces créatures sur l'arbre de la vie et la façon dont elles ont évolué. "Il est difficile de démêler les relations exactes entre ces créatures. Ces groupes ont divergé les uns des autres il y a tellement longtemps", a confirmé pour Science News Allison Daley, paléontologue de l'Université de Lausanne non impliquée dans l'étude.

La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

"Ces découvertes enrichissent notre vision du monde animal précoce et nous offre des aperçus remarquables des animaux les plus simples", a conclu le professeur Robert Gaines.

A LIRE AUSSI :

Scotty, le plus grand squelette de Tyrannosaurus rex jamais découvert
Quand le kangourou a-t-il commencé à sauter ? Un fossile éclaire le mystère
Des fossiles de tétrapodes en Afrique du Sud remettent en cause la théorie des tropiques

Ne manquez aucun article en vous abonnant à GEO sur Google News
Outbrain

THÈMES ASSOCIÉS À L’ARTICLE

Outbrain
La suite sous cette publicité
La nature prend son temps...
comme cette publicité !

À DÉCOUVRIR SUR LE MÊME THÈME

Fu et al/Science 2019