INTERNATIONAL - En pleine forme. Après la remise du rapport Mueller concluant qu’aucune collusion avec la Russie n’était caractérisée, Donald Trump savoure et a plusieurs fois félicité les journalistes de Fox News de l’avoir soutenu pendant la tempête.
Ainsi, c’est sur la chaîne ultra-conservatrice qu’il est intervenu ce mercredi 27 mars, à l’occasion d’une interview téléphonique qui a rapidement viré à la congratulation mutuelle. Au delà de ces échanges d’amabilités qui n’ont rien de surprenant, le président américain a prononcé une phrase qui a fait tiquer nombre d’observateurs.
La discussion portait alors sur le mur frontalier qu’il veut ériger à la frontière du Mexique, et dont le financement fait toujours l’objet d’un bras de fer entre la Maison Blanche et l’opposition démocrate. Pour vanter l’équilibre de sa politique, Donald Trump a précisément déclaré ceci: “on ne fait pas comme d’autres pays, qui attendent à la frontière avec leurs armes automatiques prêtes à tirer. On ne peut pas faire ça, et je ne voudrais pas le faire, ok. C’est une méthode très efficace pour le faire (la lutte contre les migrants, ndlr), mais je ne voudrais pas. On ne peut pas le faire”.
Cette sortie a été isolée sur Twitter par plusieurs journalistes américains et (ici, là ou encore là), étonnés que le président puisse considérer comme “efficaces” des actes qui constitueraient probablement un crime de guerre.
Mais ce n’est pas le seul point de cette interview qui a été retenu outre-Atlantique. Revigoré par le succès politique du rapport Mueller -“je suis l’être humain le plus innocent du monde”- Donald Trump a également fait savoir qu’il allait faire campagne contre le “Green New Deal”, un plan ambitieux pour lutter contre le changement climatique porté notamment par la jeune démocrate Alexandria Ocasio-Cortez et le sénateur Ed Markey.
“Je ne veux rien dire à ce sujet”, a balayé le président américain, avant d’ajouter: “je veux qu’ils continuent avec ça. Parce que je ferai campagne contre ce plan”. La semaine dernière, il avait considéré ce projet “absurde” et “facile à battre”.
“Haute trahison”
Autre séquence qui a retenu l’attention, celle où il a qualifié l’enquête du procureur Mueller de “haute trahison”. “Nous ne devrons jamais permettre que ces actes de haute trahison se répètent pour un autre président. C’était une tentative de prise de contrôle de notre gouvernement, de notre pays, une prise de contrôle illégale”, a-t-il déclaré.
Selon lui, si une telle enquête avait visé un président démocrate, la réplique de la Maison Blanche aurait été plus violente. “On aurait 100 personnes en prison aujourd’hui et ce serait de la haute trahison. Ce serait considéré comme de la haute trahison et ils seraient en prison pour le reste de leur vie”, a-t-il affirmé.
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