GENRE«Je t'aime ma fille», un spot de sensibilisation sur les ados transgenres

VIDEO. «Je t'aime ma fille»... Une campagne de sensibilisation sur les ados transgenres

GENRE«Les jeunes personnes trans comptent parmi les communautés subissant le plus grand nombre d'agressions verbales et physiques», souligne l'Inter-LGBT
20 Minutes avec agences

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«Ils ne comprendront jamais que je ne suis pas un garçon. » L’Inter-LGBT, fédération d’associations lesbiennes, gay, bi, trans et intersexes, a lancé ce jeudi une campagne de sensibilisation pour les jeunes personnes trans, victimes d'agressions et de discriminations. « Aucun parent ne devrait préparer son enfant à affronter sa vie plutôt qu’à la vivre », explique le film de la campagne, qui sera diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux.

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Un site internet (www.soutenonslespersonnestrans.fr) a également été conçu, avec des témoignages et des conseils de soutien et d’accompagnement pour les parents ou les proches. Quant au spot « je t’aime ma fille », il met en scène une lycéenne trans, rentrant des cours avec le visage tuméfié, que le père cherche à endurcir physiquement pour pouvoir mieux se défendre.

Environ 85 % des personnes trans seront agressées au cours de leur vie

« A l’instar des adultes, les jeunes personnes trans continuent d’être discriminées et persécutées et comptent parmi les communautés subissant le plus grand nombre d’agressions verbales et physiques, y compris les meurtres », souligne l’Inter-LGBT dans un communiqué.

Environ 85% des personnes trans seront agressées au cours de leur vie​, selon une enquête menée en 2014 par les sociologues Arnaud Alessandrin et Karine Espineira, spécialistes des questions liées à l’identité sexuelle. Ceci sans compter que les signalements d’actes « LGBTphobes » en milieu scolaire ont augmenté de 38 % en 2017, selon le dernier rapport de SOS Homophobie.

« C’est un message large, qui s’adresse à la fois aux familles, car une jeune personne trans non soutenue a beaucoup plus de chances de faire une dépression ou une tentative de suicide, mais aussi aux pouvoirs publics pour les pousser à mettre en place des outils contre la transphobie », explique Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT.

Regretter « l’absence de protocole lorsqu’un élève fait son coming-out trans »

Pour la première fois, la campagne contre l’homophobie à l’école lancée fin janvier par le ministère de l’Education nationale incluait le problème de la transphobie. « Sensibiliser, c’est bien, agir c’est mieux », observe la porte-parole, qui regrette « l’absence de protocole lorsqu’un élève fait son coming-out trans pour que son nouveau genre soit respecté ».

Depuis 2016, le changement d'état-civil a été facilité pour les personnes transgenres, qui n’ont plus à le justifier par des documents médicaux mais doivent cependant toujours passer devant un tribunal pour l’obtenir, dénonce l’Inter-LGBT.

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