RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE - La température n'a jamais été aussi élevée dans les océans qu'en 2018, a alerté ce jeudi l'ONU, qui s’inquiète des risques sur la vie marine face au changement climatique. Les Nations unies rappelaient déjà en février dernier que la période 2015-2018 avait été la plus chaude depuis le début des relevés météo.
C’est un inquiétant record que l’ONU a présenté jeudi 27 mars : les océans n’ont jamais été aussi chauds que pendant l’année 2018. Face au changement climatique, les risques sur la vie marine sont bien réels.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) détaille dans un rapport sur l’état du climat dans le monde la multiplication des "manifestations physiques" du changement climatique comme des phénomènes météorologiques extrêmes, ainsi que son impact socio-économique croissant.
Des événements tels que le #CycloneIdai sont de plus en plus fréquents, de plus en plus graves et dévastateurs et cela ne fera qu'empirer si nous n'agissons pas immédiatement — @antonioguterres a appelé mardi à une #ActionClimatique urgente https://t.co/Vp6hDhHvkx pic.twitter.com/8DCMygoCZo — Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) 27 mars 2019
La fonte des glaces continue de s'accélérer
En 2018, le contenu thermique des océans a atteint de nouveaux pics entre 0 et 700 mètres de profondeur (relevés remontant à 1955) et entre 0 et 2000 mètres (relevés remontant à 2005), "pulvérisant les records de 2017".
Conséquences : la hausse du niveau de la mer s’est poursuivie "à un rythme accéléré" atteignant un record, rapporte l’OMM. L’organisation explique cette hausse par le "rythme accru de perte de masse glaciaire des inlandsis", les glaces permanentes. Fin 2018, l’étendue de la banquise arctique n’a d’ailleurs jamais été aussi faible.
Lire aussi
Climat : lassés des pétitions et des marches, les militants d'Extinction Rebellion préparent des actions de désobéissance pour avril
Lire aussi
Climat : les jeunes bousculent leurs aînés pour défendre leur futur
"Il n’est plus temps de tergiverser"
Lors d’une conférence de presse à New York, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a tiré la énième sonnette d’alarme, "les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais répertoriées", en martelant : "il n’est plus temps de tergiverser".
Guterres a mis en garde contre l’impossibilité d’inverser la tendance climatique qui se rapproche, demandant aux dirigeants mondiaux de ne pas venir avec un discours, mais "avec un plan" au prochain sommet mondial de l’ONU, en septembre prochain.