660 millions d'euros : la facture astronomique des destructions de radars
Les dégradations et destructions de radars automatiques se multiplient depuis des mois au bord des routes. Ils sont devenus les cibles du passage à 80 km/h sur les routes départementales et du mouvement des Gilets jaunes. La facture est salée.
Radars bâchés, tagués voire incendiés. Peu de radars automatiques ont échappé à la colère des opposants au passage de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes départementales et surtout à la colère des Gilets jaunes. Les trois-quarts des cabines ont subi des dégradations.
Depuis des mois, des radars ne peuvent plus flasher les automobilistes en infraction, permettre d'envoyer les PV et surtout rapporter le montant des amendes dans les caisses de l'Etat.
Le gouvernement a fait les comptes ! Le manque à gagner est de 209 millions pour 2018. Or 928 millions d'euros avaient été provisionnés. C'est pire pour l'année 2019 car de nombreuses cabines sont à réparer. Le gouvernement table sur 455 millions de recettes soit près de la moitié de la somme prévue (1,04 milliard). Au total le montant de la facture est de 660 millions d'euros, selon le quotidien économique les Echos. Et encore cette somme ne prend en compte le montant des réparations qui sera lourd lui aussi.
En agissant ainsi envers les radars, les casseurs ont voulu priver l'Etat d'importantes recettes. Les infrastructures routières vont en pâtir. Les recettes des radars alimentent en effet le budget de l'agence qui finance les infrastructures de transport (Afitf). En 2018, le manque à gagner de 200 millions a pu être plus ou moins colmaté. Ça ne sera pas le cas pour 2019. Le budget de la Sécurité routière a d'ores et déjà été amputé de 57 millions d'euros.
Forte hausse de la mortalité routière en février
Autre conséquence de la destruction des radars : la hausse de la mortalité routière de 17,1 % en février en France. La mise hors-service des radars est directement à l'origine de l'augmentation du nombre de morts sur les routes selon le gouvernement en raison d'un relâchement des automobilistes. 253 personnes ont été tuées soit 37 de plus qu'en février 2018 après une première hausse de 3,9 % en janvier.
Pour le délégué interministériel à la sécurité routière, "la destruction des radars a entraîné des morts" https://t.co/o1gNosMplC pic.twitter.com/XxnA9yQols
— BFMTV (@BFMTV) March 28, 2019
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