Les dix-neuf personnes interpellées, vendredi 29 mars, après une action anti-immigration à Bobigny (Seine-Saint-Denis) seront jugées en novembre, a annoncé samedi le parquet. Ces militants du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire se sont introduits au siège départemental de la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Entre 7 heures et midi, « dix-neuf activistes d’extrême droite ont occupé les toits de la CAF » à Bobigny, a raconté vendredi Bérénice Galey, directrice des prestations et du service à l’allocataire à la CAF de Seine-Saint-Denis. Le groupe a notamment déployé une banderole raciste sur la façade du bâtiment avec l’inscription : « De l’argent pour les Français. Pas pour les étrangers ! » Les militants ont été délogés par la police qui avait bouclé le quartier, entraînant la fermeture de l’établissement au public.
Dix-neuf personnes, dont dix-sept hommes et deux femmes, ont été placées en garde à vue par la suite, et ont pu en sortir dans la soirée. Elles seront jugées le 14 novembre pour entrave à la liberté du travail, faits pour lesquels elles encourent trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Un groupe à l’origine de plusieurs actions anti-immigration
La CAF de Bobigny a annoncé vendredi son intention de porter plainte. « Cette action porte atteinte au fonctionnement du service public, mais également à ses valeurs », a regretté dans un communiqué Tahar Belmounès, directeur général de la CAF de Seine-Saint-Denis.
Adepte des actions médiatiques anti-immigration, notamment dans les Alpes où ses membres avaient tenu des « patrouilles anti-migrants », Génération identitaire fait partie des mouvements d’extrême droite parmi les plus actifs. Plusieurs élus et organisations ont appelé vendredi à la dissolution de ce mouvement.
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