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Syrie

En Syrie, des conditions de vie alarmantes dans le camp surpeuplé d'al-Hol

La situation humanitaire dans le camp d'al-Hol, au nord-est de la Syrie, est catastrophique selon les organisations non-gouvernementales présentent sur le terrain. Le camp initialement prévu pour 20 000 personnes en accueille aujourd'hui plus de 70 000 dans des circonstances difficilement soutenables. Les civils et familles de jihadistes de toutes nationalités restés dans le dernier bastion de Baghouz y ont été amenés.

Des déplacés se rassemblent aux portes grillagées du camp d'al-hol, dans le gouvernorat d'Hasaka, en Syrie, le 8 mars 2019.
Des déplacés se rassemblent aux portes grillagées du camp d'al-hol, dans le gouvernorat d'Hasaka, en Syrie, le 8 mars 2019. REUTERS/Issam Abdallah
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Tentes inondées, enfants souffrant de diarrhée, mères incapables d'allaiter parce qu'elles ne mangent pas assez. Dans le camp de déplacés d'Al-Hol en Syrie, civils et familles du groupe Etat islamique (EI) sortis du « califat » déchu survivent dans des conditions extrêmes, a constaté l'AFP.  Les tentes s'étalent à perte de vue, des bâches blanches frappées du logo de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, au milieu des flaques d'eau, des monticules de poubelles et des grosses citernes rouges où les déplacés viennent s'approvisionner en eau.

Le directeur Moyen-Orient du Comité international de la Croix-Rouge revient tout juste du camp. Interrogé par RFI, Fabrizio Carboni rapporte une situation humanitaire extrêmement critique et très inquiétante, notamment avec l'arrivée des chaleurs estivales.

« Aujourd'hui, ce qui est critique c'est l'accès aux soins de santé. Ce n'est pas juste l'accès à une clinique mobile, c'est les soins hospitaliers. Il y a quand même des gens ici qui sont en état de choc, qui frôlent [le besoin de soins en] psychiatrie ; il y a des blessés de guerre dont les blessures ont été mal ou pas traitées. Une blessure de guerre ne se résout pas en trois ou quatre jours, il faut de l'attention soutenue. Ensuite il y a toutes les maladies qui surgissent dans un environnement malsain, pas adapté.

Ce qui nous inquiète aussi, c'est qu'est-ce qui va se passer demain : des gens qui sont dans une région instable, qui n'ont pas l'assistance nécessaire... Dans deux mois, il fait 50°C à l'ombre, qu'est-ce qu'on va en faire de ces gens-là ? Y compris tous les enfants qui se trouvent là, qu'ils soient syriens, irakiens ou étrangers. Il doit plus ou moins y avoir 1000 enfants non accompagnés et le décompte n'est pas terminé. »

Initialement conçu pour accueillir 20 000 personnes au maximum selon l'Unicef, le camp d'Al-Hol dans la province de Hassaké (nord-est), abrite aujourd'hui plus de 70 000 déplacés. Une véritable cité. Et pour cause : l'exode massif ces derniers mois depuis l'ultime réduit de l'EI dans la province orientale de Deir Ezzor, conquis par une alliance arabo-kurde au terme d'une offensive d'envergure.

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