Malheur à la ville dont le prince est un enfant

La jeune militante suédoise Greta Thunberg dessert la cause qu'elle prétend défendre, à coups de contrevérités et de pessimisme apocalyptique.

Par Kathrine Jebsen Moore* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

« Il ne fait aucun doute que Thunberg est une militante éloquente, courageuse et précocement brillante, et qu'elle est un exemple pour une jeunesse soucieuse de la planète et de son avenir. Mais c'est précisément parce que son activisme est si populaire et efficace qu'il est important d'examiner de près son message. »

« Il ne fait aucun doute que Thunberg est une militante éloquente, courageuse et précocement brillante, et qu'elle est un exemple pour une jeunesse soucieuse de la planète et de son avenir. Mais c'est précisément parce que son activisme est si populaire et efficace qu'il est important d'examiner de près son message. »

© NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / BELGA/AFP

Temps de lecture : 11 min

Vendredi 15 mars, dans plus de 120 pays, des enfants ont séché les cours pour suivre l'exemple d'une Suédoise de 16 ans devenue une icône internationale de l'activisme climatique. À force d'exposition médiatique, Greta Thunberg est désormais une figure familière avec ses grands yeux en amande, ses tresses brunes, son visage grave et sa silhouette menue. Ce mois-ci, elle a été désignée « femme de l'année » en Suède et a également été proposée pour le prix Nobel de la paix par trois députés socialistes norvégiens. Elle s'est entretenue avec des dirigeants internationaux lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques et a prononcé un discours lors du Forum économique mondial de Davos. Autant de succès des plus impressionnants pour une jeune fille qui souffre, de ses propres dires, de nombreux problèmes de santé mentale.

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Thunberg aura incité des milliers d'élèves à rejoindre sa skolstrejk för klimatet, ou « grève scolaire pour le climat ». Depuis août 2018, elle se consacre chaque vendredi à cette cause après une première grève totale. Suivant l'exemple de la « Marche pour nos vies » organisée par de jeunes militants de Floride après la fusillade du lycée de Parkland, les manifestations de Thunberg devant le Parlement suédois et ses discours intelligents – une conférence TEDxStockholm en novembre 2018 et des rassemblements à Hambourg et à Londres – ont donné un nouveau visage au mouvement écologiste. Son activisme a même suscité la franche adulation de personnalités publiques et de leaders internationaux, à l'instar de la chancelière allemande Angela Merkel et du démocrate socialiste américain Bernie Sanders.

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Il ne fait aucun doute que Thunberg est une militante éloquente, courageuse et précocement brillante, et qu'elle est un exemple pour une jeunesse soucieuse de la planète et de son avenir. Mais c'est précisément parce que son activisme est si populaire et efficace qu'il est important d'examiner de près son message. Tâche à laquelle s'est attelé Toby Young dans une chronique pour le magazine britannique The Spectator, avant de conclure à son absurdité.

« Serrer le frein d'urgence »

Greta Thunberg est partout. On l'a vue à Davos, dans une conférence TED, elle a pris la parole à la Conférence des Nations unies sur le climat à Katowice, et son message est toujours le même. Les gouvernements occidentaux ne font rien pour lutter contre le changement climatique. Elle ne dit pas qu'ils n'en font pas assez. Non. Elle affirme qu'ils ne font rien. « Tout le monde ne cesse de répéter que le changement climatique est une menace existentielle et le plus grave de tous les problèmes, sauf qu'ils continuent comme si de rien n'était », dit-elle ainsi dans sa conférence TED. « On pourrait penser que le sujet obnubilerait les médias et chacun de nos dirigeants, mais ils n'en parlent jamais. » Jamais ? L'un des slogans souvent brandis dans les manifestations climatiques dit qu'il n'y a pas de « planète B », mais, depuis seize ans, Greta semble vivre sur une autre planète.

Critiquer une adolescente pleine de bonnes intentions n'est pas la meilleure recette pour se faire aimer, et les propos de Young n'ont pas tardé à attirer un flot de critiques dédaigneuses sur Twitter. « Je n'aurais jamais cru », a ainsi commenté un internaute, « qu'un homme adulte puisse être si facilement asticoté par une gamine ». Le médium de l'innocence enfantine est devenu le message écologiste, intronisé sur un piédestal au-dessus de toute critique. Mais vu la propre instance de Thunberg sur l'urgence vitale de la question, que son optique fasse chaud au cœur devrait être un peu moins important que son manque de substance. De fait, la rhétorique de Thunberg a tendance à tomber dans la démagogie : simpliste, émotive, accusatrice et apocalyptique. « Vous dites que vous aimez vos enfants par-dessus tout, mais vous leur volez leur avenir sous leurs yeux », a-t-elle admonesté devant un parterre d'adultes. Ou encore : « Vous n'êtes pas assez matures pour dire les choses comme elles sont. Même ce fardeau-là, vous nous le laissez à nous, les enfants. » La seule chose « sensée » à faire, selon elle ? « Serrer le frein d'urgence. »

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En pratique, qu'est-ce que cela voudrait dire ? Thunberg n'est pas volubile en détail. Le site Culturico explique qu'elle représente la frange « vert foncé » des écologistes, qui attribuent les mutations de notre environnement à un mélange de surpopulation et de technologie. La vision « vert clair », pour sa part, estime que la surpopulation n'est pas un problème en soi et que la technologie sera la solution pour faire face au changement climatique – et qu'il n'y a pas ainsi à « serrer le frein d'urgence » en cessant toute émission de CO2, par exemple. Thunberg admet que sa solution idéale n'est pas « politiquement possible », mais cela n'a fait que la convaincre davantage de la nécessité d'un « changement de système ». Ses idées sont emblématiques d'un écologisme radical aligné avec un anticapitalisme d'extrême gauche, et ses discours pourraient souvent être confondus avec la psalmodie d'un catéchisme révolutionnaire. « Nous sommes à court d'excuses et de temps », proclame Thunberg. « Nous sommes venus ici pour vous informer que le changement s'annonce, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple. »

Un message cynique et pessimiste

Est-ce un message que les enfants devraient avaler sans débattre ? À Édimbourg, le conseil municipal a pris la décision inhabituelle de soutenir la manifestation du 15 mars devant le Parlement écossais et d'encourager les enfants à y participer. Sa vice-présidente pour l'éducation, Alison Dickie, a même déclaré à la BBC : « Je suis absolument fière de nos jeunes. Il ne peut y avoir d'expérience éducative plus puissante que l'engagement face à des problèmes réels et mondiaux, comme la lutte contre le réchauffement climatique. Je suis également fière d'avoir choisi de célébrer, et non de réprimer, l'énergie positive de notre jeunesse, ce qui met en avant les citoyens soucieux et responsables que nous formons dans nos écoles. » Institutions scolaires qui ont également appuyé les manifestations. Mais qui sont ces gens pour jouer les arbitres moraux de démarches politiques ? Désormais, devons-nous nous attendre à ce que les chefs d'établissements et les conseils municipaux prennent position à chaque fois qu'une manifestation est organisée ?

En outre, le message de Thunberg est profondément cynique et pessimiste : « Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à un très petit nombre de personnes de continuer à gagner énormément d'argent », dit-elle. « Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe du plus petit nombre. » Thunberg est devenue végane et a renoncé au transport aérien. Elle prétend être indépendante, mais à Katowice, lors de la conférence COPD24, elle a précisé prendre la parole au nom de Climate Justice Now !, un lobby se décrivant comme un « réseau d'organisations et de mouvements du monde entier engagé dans la lutte pour la justice sociale, écologique et l'équité entre les sexes ». Selon cette organisation, puisque c'est l'hémisphère nord qui a généré des niveaux d'émission trop élevés au départ, c'est à lui de payer pour les péchés de l'hémisphère sud. Sauf que pour réduire les émissions, il faudra aussi que les pays en développement (comme l'Inde) s'engagent à le faire, ou alors cela signifie qu'on les laisse sur le carreau. Selon le Guardian, parmi les pays les plus polluants – États-Unis, Inde, Chine, Russie, Japon et pays de l'Union européenne –, il n'y a qu'en Inde où les émissions de carbone augmentent, avec près de 5 % supplémentaires en 2016. Si les émissions par habitant y sont effectivement minimes, la taille de la population indienne signifie que ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique pèseront énormément dans la balance.

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« Pourquoi devrais-je étudier pour un futur qui n'existera bientôt plus, alors que personne ne fait rien pour le sauver ? » se demande Thunberg. Il s'agit d'une vision sombre et désespérée du monde, adoptée par une fille qui a la chance de vivre confortablement (sa mère est une célèbre cantatrice) dans l'une de ses contrées les plus riches et les plus sûres. Non seulement le verdict est mélodramatique, mais il est assurément contre-productif. Exhorter les gens à la panique et sonner le tocsin relève peut-être d'une puissance rhétorique certaine, mais son appel à la mélancolie est un étrange moyen d'inspirer la jeunesse.

De son propre aveu, Thunberg est atteinte d'un syndrome Asperger, d'un trouble obsessionnel compulsif et de mutisme sélectif. Elle a aussi souffert de dépression et de troubles alimentaires qui ont ralenti sa croissance. Si sa vaillance devant des leaders internationaux et des caméras du monde entier montre que les problèmes de santé mentale ne sont pas un frein pour devenir une personnalité très exposée, son esprit est visiblement toujours embourbé dans la morosité. Il semblerait que les troubles mentaux soient en augmentation chez les jeunes. Selon les chiffres officiels britanniques, un enfant sur huit âgé de 5 à 19 ans est aujourd'hui touché par un trouble psychiatrique. Il est possible que l'attrait suscité par quelqu'un comme Thunberg soit symptomatique d'un pessimisme général dans la jeune génération. Et on peut dès lors se demander si une jeune fille aussi vulnérable devrait être l'égérie d'un mouvement international attirant tant d'attention.

Le 15 mars, les manifestations devant les parlements et les mairies ont été pour la plupart pacifiques, mais dans certaines villes, les adolescents ont été rejoints par des organisations comme Extinction Rebellion, prônant l'action directe et qui, par le passé, a barricadé des rues et bloqué des ponts. À New York, dix-sept personnes appartenant à ce groupe ont été arrêtées après le rassemblement de plusieurs milliers de personnes sur un pont près de Central Park. À Londres, la police a dû intervenir concernant le blocage de la circulation provoqué par les jeunes manifestants aux abords du Parlement. Certains ont également escaladé une statue de Winston Churchill et accroché des banderoles sur celle de David Lloyd George, tandis que d'autres ont scandé des obscénités au sujet de Theresa May en levant le poing. La réaction du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a été de féliciter les jeunes : « Ma génération n'a pas été à la hauteur face à la menace titanesque des changements climatiques », a-t-il écrit le jour même. « Rien d'étonnant à ce qu'ils soient en colère. »

Historiquement, les résultats des manifestations sont mitigés. Certaines, comme celles du Mouvement des droits civiques, ont transformé des sociétés dans leur ensemble, alors que d'autres, comme la vague Occupy, se sont épuisées sans grand succès (même si les manifestations peuvent parfois générer des changements d'attitude sur le long terme, plus difficiles à mesurer). Mais le bénéfice le plus certain de l'activisme est sans doute le sentiment de rectitude morale qu'il offre à ses participants. « Je n'ai pas du tout confiance dans l'éthos militant », fait remarquer Jordan Peterson. « Tout y est superficiel, trop facile, éphémère et suiveur, et cela extériorise la faute – le mal est toujours ailleurs. » L'Occident, poursuit-il, s'est construit autour de la notion de divinité de l'individu : « Si nous l'engloutissons sous une identité collective, alors nous périrons dans d'atroces souffrances. »

Bjorn Lomborg, auteur de Cool It et de L'Écologiste sceptique, a écrit sur Twitter : « La solution de Thunberg consistant à dire non et puis c'est tout n'est pas seulement naïve et impossible. Essayer d'atteindre cet objectif coûtera des dizaines, voire des centaines de milliers de milliards de dollars en coûts nets. » Ce qui promet d'être dramatique pour le mode de vie que ces écoliers frondeurs prennent pour acquis. Selon Lomborg, au lieu d'investir toujours plus dans des énergies solaires et des éoliennes inefficaces, il faudrait se tourner vers des énergies vertes innovantes afin de les rendre si bon marché qu'elles finiront par enrayer une bonne fois pour toutes le changement climatique en diminuant drastiquement la rentabilité économique des combustibles fossiles.


La question climatique est complexe. Le débat a besoin d'un examen méticuleux de ce qu'il y a à gagner et à perdre, pas du fanatisme intransigeant d'une absolutiste. Il est normal qu'une jeune fille de 16 ans manque de nuances, mais en tant qu'adultes, nous devrions exposer ses idées pour ce qu'elles sont : antidémocratiques, fatalistes et dénuées de l'espoir et de l'optimisme nécessaires pour opérer un changement conséquent. Les discours de Thunberg et sa vision du monde manichéenne n'offrent pas de réponses réalistes aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Même si ses prédictions les plus alarmantes s'avèrent exactes, les solutions devront reposer sur l'innovation et une évaluation réaliste de ce qu'il est possible de faire. L'activisme est peut-être motivé par une conviction passionnée et déborde de bonnes intentions, mais comme le disait Saul Alinsky, l'un des maîtres à penser de la gauche radicale américaine : « Les jeunes militants rappellent l'idéalisme des premiers chrétiens, sauf qu'ils exhortent aussi à la violence et crient Cramez le système ! S'ils ne se font pas d'illusions sur le système, ils en ont par contre énormément sur la façon de changer notre monde. »


*Kathrine Jebsen Moore est une journaliste et auteure indépendante d'origine norvégienne.


** Cet article est paru dans « Quillette ». « Quillette » est un journal australien en ligne qui promeut le libre-échange d'idées sur de nombreux sujets, même les plus polémiques. Cette jeune parution, devenue référence, cherche à raviver le débat intellectuel anglo-saxon en donnant une voix à des chercheurs et des penseurs qui peinent à se faire entendre. « Quillette » aborde des sujets aussi variés que la polarisation politique, la crise du libéralisme, le féminisme ou encore le racisme. « Le Point » publiera chaque semaine une traduction d'un article paru dans « Quillette ».

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Commentaires (135)

  • Canif

    Savoir combien de ces manifestants de tous poils vivent sincèrement et simplement sans profiter le moins du monde du système qu’ils dénoncent.
    L’abandon pur et simple de notre mode de vie atteint après des millénaires d’avancées, ne saurait changer du tout au tout et du jour au lendemain, même avec plusieurs baguettes magiques, qui se font toujours attendre.
    Crier et vociférer ne sert à rien, qu’à créer pour le moment des modes, surmultipliées par les réseaux sociaux.
    René Dumont avait déjà depuis longtemps prédit notre avenir sombre si la nature n’était pas mieux respectée.
    Seul un super gouvernement mondial autre que l’ONU serait à même avec un vote démocratique et universel de renverser la vapeur. Cela prendra du temps. Ce sera peut être pour, c un extrémis permettre à nos arrières arrières arrières petits enfants de ne pas mourir empoisonnés ou calcinés. En attendant... Restons optimistes et choisissons individuellement d’agir au quotidien, chacun à son rythme et ses convictions, ce sera toujours mieux que rien.

  • LARABIE

    Afin de rester dans une discussion de moindre intensité, je n’irai pas comme Saint cat le 01/04/2019 à 09 : 05 jusqu’à dire que votre pari est ridicule. Il est simplement biaisé.

    En effet, nous sommes tous des « perroquet s». En effet, n’étant pour la plupart, à de rare exceptions près, des spécialistes en « rien », nous en sommes tous réduits à nous forger des opinions par « spécialistes » interposés. Mais il en va des perroquets comme des despotes, il y a ceux qui sont « éclairés » et ceux qui ne le sont pas.

    Vivre en démocratie, donc exercer son droit de vote, revient à se prononcer toute sa vie sur des sujets que nous ne maitrisons pas. La liste est longue : droit, économie, défense, éducation, politique étrangère …. Les problématiques sont tellement complexes, et la complexité (ou l’entropie si vous préférez) augmente de façon exponentielle.

    Tocqueville, ce prophète, avait écrit quelques trucs sur le sujet, mais aussi plus prêt de nous, Jean Tirolle dans son « Economie du bien commun », et plus récemment, sur France Culture, Laetitia Strauch Bonart.

    Sur ces questions de réchauffement climatique, le problème ne serait-il pas plutôt de nature épistémologique que strictement scientifique ?

    Vous nous soumettez l’équation de Fredholm. Très bien. Je me pique d’une solide formation scientifique, mais là (à ma courte honte ?), j’avoue, j’ai du aller voir sur Wikipédia.
    Par contre, je connais quelqu’un … Ou, si vous préférez, je le sorts de ma manche : il s’appelle Benoît Rittaud, et, pas de bol, il est mathématicien, et lui, DOIT savoir. Pour aggraver son cas, il est « climato-sceptique », pour utiliser la terminologie des « carbocentristes ». Du reste, j’avais cru comprendre, qu’en matière scientifique, le scepticisme était la norme. Surtout s’agissant de phénomènes dont on ne maîtrise pas le centième (vous parliez, je crois d’immodestie ?).

    Et c’est peut-être là que gît le cœur du problème.

  • Mésidoyl

    Les cycles thermique de 100000 ans ne reposent pas sur des écarts supérieurs à 150 ppm de CO2, en revanche ceux des millions d'années oui… ! N’oublions pas qu'avant l'ère industrielle nous étions déjà en période chaude avec un optimum à 250 ppm, actuellement nous sommes à 400 ppm et ça grimpe chaque année ! Des mesures de plus en plus fines confirment que les réchauffements passés se produisent après et non avant la montée du CO2. Si l'on remonte sur des millions d'années des phénomènes géologiques (volcans, incendie naturel de nappe d'hydrocarbure et autre méthane ont pu dégager de fortes émissions de CO2 et réchauffer le climat bien au dessus de l’actuel. Si la chlorophylle des plantes a pu éliminer quasiment 100% du CO2 initial (soit 1 million de ppm ) pourquoi la combustion effrénée, sur toute la planète, de tous les hydrocarbures (cadavres de plantes) ne pourrait pas fournir mille ppm!?. Mais inutile de se disputer, encore une dizaine d'années et on sera fixé, de même pour la suffisance des énergies renouvelables sans le nucléaire… Bonne chance …. !