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Active et en bonne santé, j’ai pourtant failli mourir d’un AVC à 29 ans

Je me croyais invincible et il s'avère que je ne l'étais pas. Pas plus que vous. Mais la connaissance et la vigilance sont nos meilleures armes.
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L’auteure, après deux AVC graves ayant nécessité des interventions chirurgicales d’urgence, en janvier 2013.
HuffPost Canada
L’auteure, après deux AVC graves ayant nécessité des interventions chirurgicales d’urgence, en janvier 2013.

Il y a peu, le monde a perdu un homme aimé de tous. Le décès de l'acteur Luke Perry à 52 ans nous rappelle que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne concernent pas seulement les personnes âgées. Cette tragédie remet les idées en place et nous montre que les générations X et Y ne sont pas immunisées.

Selon l'American Stroke Association, les AVC représentent la deuxième cause de mortalité au monde. Aux États-Unis, ils arrivent en cinquième position, mais sont également la première cause de handicap.

Que l'on fasse partie des millennials, de la génération X ou Z, ou des baby-boomers, voici ce que l'on devrait tous savoir au sujet des AVC.

1. Même les jeunes ont des accidents vasculaires cérébraux

De plus en plus de jeunes en sont victimes. Un AVC grave génère souvent un œdème cérébral, et il faut bien que la pression s'évacue quelque part.

Avec le vieillissement, on constate une diminution du volume cérébral, mais, chez un individu jeune, le cerveau n'a pas encore rétréci et n'a aucun moyen de diminuer la pression. Une telle compression risque alors d'entraîner la mort.

C'est pour cette raison que j'ai dû subir une intervention neurochirurgicale en urgence à l'âge de 29 ans: la pression intracrânienne s'était accumulée si vite que, sans l'intervention visant à résorber l'œdème, je serais morte.

2. Même sans facteurs de risque, il est possible d'avoir un AVC

Les facteurs de risque de l'AVC incluent l'hypertension, un taux de cholestérol élevé, le tabagisme, l'obésité et le diabète. Un Américain sur trois présente au moins l'une de ces affections. Lutter contre ces causes potentielles permet de limiter les risques.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que l'on n'est jamais immunisé contre l'AVC, même en l'absence de facteurs aggravants.

Nous n'avons pas fait le lien, car il ne nous serait jamais venu à l'idée qu'une jeune femme active et en bonne santé puisse faire un AVC.

Moi qui ne présentais pourtant aucun de ces facteurs de risque, j'ai pourtant eu une attaque.

3. On peut soigner un AVC

L'acronyme FAST («vite», en anglais) permet de se rappeler facilement les signes à repérer. Si vous présentez l'un de ces symptômes ou les remarquez chez quelqu'un d'autre, appelez immédiatement les secours.

Qu'il s'agisse d'un accident ischémique (caillot) ou hémorragique (rupture d'une artère cérébrale), l'AVC entraîne une diminution de l'irrigation du cerveau, ce qui détruit les neurones.

Toutefois, plus le problème est traité rapidement, meilleures sont les chances du patient. Le cerveau contrôlant absolument tout, il faut enrayer la mort des cellules nerveuses le plus vite possible. Chaque seconde compte.

F – Face (visage). Constatez-vous un affaissement latéral?

A – Arm (bras). Parvenez-vous à lever les deux bras ou bien ressentez-vous une faiblesse?

S – Speech (parole): Avez-vous du mal à vous exprimer? Vous sentez-vous confus? Bafouillez-vous?

T – Time (Temps): Appelez immédiatement les secours.

Comment j'ai vécu mon AVC

On s'imagine mal un jeune souffrir d'un accident vasculaire cérébral, même en cas de symptômes explicites.

La preuve: je me suis réveillée un matin et je ne sentais plus mon bras droit. J'ai mis cela sur le compte d'un engourdissement causé par une mauvaise position nocturne. En clair, je n'ai pas vu ce signe.

Ma sœur a ensuite remarqué que, lorsque j'essayais de sourire, je ne le faisais qu'à moitié: la partie droite de mon visage ne répondait plus. Je souffrais également d'une élocution difficile.

Nous n'avons pas fait le lien, car il ne nous serait jamais venu à l'idée qu'une jeune femme active et en bonne santé puisse faire un AVC. Tout ça pour dire que oui, tout le monde peut souffrir d'une attaque.

Que l'on présente soi-même les symptômes ou que l'on en soit témoin chez un camarade, un collègue, un proche ou un inconnu, il est capital d'appeler les secours aussi vite que possible.

Je me croyais invincible et il s'avère que je ne l'étais pas. Pas plus que vous. Mais la connaissance et la vigilance sont nos meilleures armes.

Ce blogue, publié sur le HuffPost canadien, a été traduit par Mathilde Montier pour Fast ForWord.

La section des blogues propose des textes personnels qui reflètent l'opinion de leurs auteurs et pas nécessairement celle du HuffPost Québec.

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