« Les États devraient intensifier leur lutte contre le sexisme dans tous les milieux », selon une Recommandation, adoptée par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe le 28 mars.

Cette recommandation survient « en réaction à #MeToo et autres mouvements récents, qui ont provoqué une prise de conscience accrue du sexisme permanent qui existe dans la société ».

La recommandation inclut la « première définition du sexisme reconnue à l’échelle internationale », souligne le communiqué du Conseil. La voici :

« Tout acte, geste, représentation visuelle, propos oral ou écrit, pratique ou comportement fondés sur l‘idée qu’une personne ou un groupe de personnes est inférieur du fait de son sexe, commis dans la sphère publique ou privée, en ligne ou hors-ligne, avec pour objet ou effet :

  1. de porter atteinte à la dignité ou aux droits inhérents d'une personne ou d’un groupe de personnes ;

  2. ou d’entraîner pour une personne ou un groupe de personnes des dommages ou des souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou socio-économique ;

  3. ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ;

  4. ou de faire obstacle à l’émancipation et à la réalisation pleine et entière des droits humains d’une personne ou d’un groupe de personnes ;

  5. ou de maintenir et de renforcer les stéréotypes de genre. »

Le « phénomène est défini, pour la première fois, dans un instrument juridique spécifique qui vise à le combattre, au moyen d’une liste complète de mesures et de situations où le sexisme s’exprime, de la publicité aux médias, en passant par les secteurs de l’emploi, de la justice, de l’éducation et du sport. Le texte met l’accent sur ce qu’est un comportement sexiste et propose aux différents acteurs des moyens concrets de l’identifier et d’y faire face. »

Le communiqué souligne notamment les aspects suivants.

« Parmi les actions recommandées, on peut citer les réformes législatives qui condamnent le sexisme, définissent le discours de haine sexiste et l’érigent en infraction pénale, et qui prévoient des formes de recours appropriées pour les victimes de comportement sexiste. »

« La recommandation invite les États à prendre des mesures de sensibilisation, qui consistent notamment à encourager les personnalités publiques, en particulier les responsables politiques, religieux-ses, économiques et communautaires, et les autres personnes susceptibles d’influencer l’opinion publique à “réagir promptement” pour condamner le sexisme. »

« La recommandation souligne en outre que le langage et la communication “ne doi[ven]t pas consacrer l’hégémonie du modèle masculin”. Elle encourage l’utilisation d’une communication non stéréotypée dans l’éducation et pour sensibiliser l’opinion et prévenir les comportements sexistes. Par exemple, elle recommande d’éliminer les expressions sexistes et d’utiliser des formes neutres. »

Une étude a comparé l'obtention d'entrevues d'embauche avec des CV féminins et masculins identiques

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Psychomédia avec source : Conseil de l'Europe.
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